À présent
Par Frédéric Worms
LE VENDREDI DE 21H À 22H
André Comte-Sponville fait partie de ceux qui, avec et après Pierre Hadot, ont pensé la philosophie comme « manière de vivre ». Il en développe sa propre conception, depuis le "Petit traité des grandes vertus", qui définit les vertus comme puissances vitales.
Pourtant, André Comte-Sponville refuse de réduire notre existence à la vie « au sens biologique » et cela s’est entendu pendant le débat sur la pandémie où la santé lui a semblé devenir tyrannique. Mais alors qu’est-ce qui est vital selon André Comte-Sponville et qu’y a-t-il de vital avec lui ? Qu’y a-t-il dans notre vie au-delà de la vie, sur quoi se fonde la sagesse, depuis l’Antiquité, Montaigne, Spinoza, dont il se réclame ? Est-ce d’un autre ordre que la vie ou bien est-ce encore vital au sens où, sans cela, nous mourons tout aussi sûrement que de faim ou de soif ? Ce ne sont pas des questions abstraites, elles sont au cœur du présent. Et nous en débattons de manière vitale, cela va de soi !
"J'ai fait un "Petit traité des grandes vertus" parce qu'il faut aussi nous pardonner les uns les autres et chacun soi-même, notre propre médiocrité.
La santé est très précieuse et peut être le plus grand des biens comme disait Montaigne ; mais la liberté comme valeur me préoccupe davantage. J’ai dit et je répète : je préfère attraper la Covid-19 dans une démocratie plutôt que de ne pas l'attraper dans une dictature et j’espère bien ne pas être le seul à avoir cette opinion-là.
Si on prend la vie dans son entier, les plus fragiles, les plus vulnérables sont les jeunes en général et les enfants en particulier. Je refuse qu'on sacrifie le sort de deux générations à la santé de leurs parents ou de leurs grands-parents.
C'est quoi la philosophie ? C'est une pratique théorique qui a le tout pour objet, la raison pour moyen et la sagesse pour but. "
ACS
ACS
France Culture
© crédit photos du Net
Quel dommage que personne n'ait écouté et commenté...
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