Mots offerts
nectar emperlé de cristal
butineuses abeilles d' émotions fleuries
aux couleurs fragiles des arcs-en-ciel
Mots reflets de notre vie
délicates arabesques ou noires esquisses
irisant ou diabolisant le miel
déposé par la plume de nos doigts
sur une page à la blancheur immatérielle
Mots précieux écrin
soyeux et mystérieux secret
des nuits de pleine lune
des nuits de solitude enténébrée
Mon âme puise les caresses
se nourrit de ces offrandes
Saveur d'amour
Douceur d'amande
Paroles échangées
mélodiques cantiques
nés de lèvres que seule reçoit
l' oreille d'or de mon coeur
Fulgurance de l'instant suspendu
Souffle court gorge serrée
lèvres assoiffées
Paroles volatiles éphémères
enfuies déjà
-Que te restera-t-il
de la sonate ou du concerto...
Mots gravés
miel de ma ruche
enrubannés de papillons couleurs de l'âme
Paroles cigales
qu'emporte le vent du large
Paroles ô tendre cantique
Demain
Où êtes-vous
Où les pianissimo où les crescendo
où l'émoi de la Voix aimée...
Paroles brûlante lave
évanescente
bûcher ardent
rameaux de givre
Paroles cordon ombilical
et fil d'Ariane
bouteilles perdues en Mer
balbutiement de l'Amour naissant
oraison pour la mort des amants
Toutes ces Paroles captives retenues
libérées __ enfin !
Murmures chuchotés
Cris __ Liberté !
Alarmes des larmes
Sanglots
Ballade des mots
Cantique de l'émoi
Cordes de ta voix
Caresses de mes doigts
F.R
le 10 août 2012
© Tous droits réservés
Protégé par copyright
in, L'Âme des marées (2014)
éd épingle à nourrice (ene)
samedi 1 mars 2014
Sonnet XVII ( Pablo Neruda , La Centaine d'amour )
Sonnet XVII
Je ne t'aime pas comme rose de sel, ni topaze
Ni comme flèche d’oeillets propageant le feu:
Je t’aime comme l’on aime certaines choses obscures,
De façon secrète, entre l’ombre et l’âme.
Je t’aime comme la plante qui ne fleurit pas
Et porte en soi, cachée, la lumière de ces fleurs,
Et grâce à ton amour dans mon corps vit l’arôme
Obscur et concentré montant de la terre.
Je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où,
Je t’aime directement sans problèmes ni orgueil:
Je t’aime ainsi car je ne sais aimer autrement,
Si ce n’est de cette façon sans être ni toi ni moi,
Aussi près que ta main sur ma poitrine est la mienne,
Aussi près que tes yeux se ferment sur mon rêve.
Pablo Neruda
La Centaine d'amour
vendredi 28 février 2014
Nocturne ritenuto
Nocturne ritenuto
Se lover en la Nuit _____ tu y vois le Jardin d'Eden
quand sous ta couverture de peine
timide son sourire luit
Ta main dessine le miel et le fruit
tendrement aimés ______ tu y vois du rêve la vérité
Kaléidoscope de sensations _______ S'entremêlent
aux morsures du passé les lendemains
d'un présent d'émotions _____ s'y noie la réalité
sous de fantasmagoriques vagues ____ brûlante douceur et folle passion
Se laisser glisser
par les ondes caresser
assouvir de ton ventre vide l' insatiable faim
L'aube pâlie se fait reine _____ tu clos tes paupières
- Ô retenir en toi du rêve la chaleur première
t'engloutir en ses bras d'ombre tissée de blanc
Mélancolie rebelle et fière ______ tu dis non à la lumière
pardon aux reflets de rose
pardon à ce chant
qui s'élève _________ épanoui au Levant
Quelques pas sur le sable emmêlé
Traces retrouvées respirées _________ parfums puissants embruns
dans tes cheveux envolés boucles déliées
Enfin
t'abreuver à la source du jour opalescent
chassant de tes nuits la sinistre blancheur
Caressantes empreintes _____ souffle gravé
comme sève en ton sang
Statue de sel
automate balbutiant ______ tu oses un tout premier pas
t'élances en une danse fiévreuse amoureuse
vertigineuse en son cri _______ tu défies la Vie
d'écho en écho de flux en reflux
______ bien au-delà des vagues
Porté chahuté par le ressac _____ endiablé
ton corps balance et danse ____ tourbillon ouvert
à la lumière offert
si loin
de la nuit
© F.R
le 20 avril 2013
Tous droits réservés
Protégé par copyright
publié dans L'Âme des marées (2014)
éditions épingles à nourrice (ene)
crédit photo F.R
Se lover en la Nuit _____ tu y vois le Jardin d'Eden
quand sous ta couverture de peine
timide son sourire luit
Ta main dessine le miel et le fruit
tendrement aimés ______ tu y vois du rêve la vérité
Kaléidoscope de sensations _______ S'entremêlent
aux morsures du passé les lendemains
d'un présent d'émotions _____ s'y noie la réalité
sous de fantasmagoriques vagues ____ brûlante douceur et folle passion
Se laisser glisser
par les ondes caresser
assouvir de ton ventre vide l' insatiable faim
L'aube pâlie se fait reine _____ tu clos tes paupières
- Ô retenir en toi du rêve la chaleur première
t'engloutir en ses bras d'ombre tissée de blanc
Mélancolie rebelle et fière ______ tu dis non à la lumière
pardon aux reflets de rose
pardon à ce chant
qui s'élève _________ épanoui au Levant
Quelques pas sur le sable emmêlé
Traces retrouvées respirées _________ parfums puissants embruns
dans tes cheveux envolés boucles déliées
Enfin
t'abreuver à la source du jour opalescent
chassant de tes nuits la sinistre blancheur
Caressantes empreintes _____ souffle gravé
comme sève en ton sang
Statue de sel
automate balbutiant ______ tu oses un tout premier pas
t'élances en une danse fiévreuse amoureuse
vertigineuse en son cri _______ tu défies la Vie
d'écho en écho de flux en reflux
______ bien au-delà des vagues
Porté chahuté par le ressac _____ endiablé
ton corps balance et danse ____ tourbillon ouvert
à la lumière offert
si loin
de la nuit
© F.R
le 20 avril 2013
Tous droits réservés
Protégé par copyright
publié dans L'Âme des marées (2014)
éditions épingles à nourrice (ene)
crédit photo F.R
mercredi 26 février 2014
Ne viens pas avec toute la vérité ( Olav H.Hauge )
Ne viens pas avec toute la vérité,
ne viens pas avec l'océan pour ma soif,
ne viens pas avec le ciel quand
je demande une lampe,
mais viens avec une étincelle,
de la rosée,
un flocon,
comme les oiseaux emportent
des gouttelettes après le bain
et le vent
un grain de sel.
Olav H.Hauge
Nord profond
trad.François Monnet
ne viens pas avec l'océan pour ma soif,
ne viens pas avec le ciel quand
je demande une lampe,
mais viens avec une étincelle,
de la rosée,
un flocon,
comme les oiseaux emportent
des gouttelettes après le bain
et le vent
un grain de sel.
Olav H.Hauge
Nord profond
trad.François Monnet
© photo fruban |
mardi 25 février 2014
Le peuple des morts
dimanche 23 février 2014
Eros et Thanatos
Eros et Thanatos
Une dalle de granit
Sur laquelle j'aime me reposer
Quelques plantes déposées par l'Amour
Pour l'immortalité de ton séjour
Pour que tu n'oublies pas
Notre jardin sauvage véritable labyrinthe où tu te promenais
Absorbé et pensif
Une flore à la main
En quête à cet instant de ta vie
Du mystère des fleurs
Mes yeux s'enfuient au loin dans un brouillard profond
Et soudain se dessinent
Ton regard clair
Tes cheveux bouclés
Ton sourire tendre et malicieux
Dis-moi est-ce Toi
Qui m'envoies
Cette énergie de Vie
Ces désirs nouveaux
Ces mots qui s'échappent presque incontrôlés de mon âme
Comme une flamme qui jamais ne me brûle
Mais n'en finit pas de danser
Au rythme du piano retrouvé
Au rythme des marées
Au rythme des mots des mots qui jaillissent
Et se posent ici
A l'orée de mes nuits étoilées
La rumeur océane toute proche
Berce ton sommeil
Sur le sable mouillé tes traces embrassent mes pas
Ta Voix murmure et...
Un matin de novembre une autre Voix s'est mêlée
A ta Voix
Dis-moi est-ce Toi
Qui m'envoies cette lueur d'espoir
Ces frissons ces désirs qui m'envahissent
Chaque soir
Douceur d'un Amour qui jamais encore
Ne s'était révélé
Ou j'avais oublié
Ou je le refusais...
Antigone la rebelle avait renoncé
Devant la loi des Hommes
Elle avait abdiqué
Elle s'était recroquevillée
Créon trois fois vainqueur souriait de la voir pleurer
Une dalle de granit
Sur laquelle j'aime me reposer
Et bavarder avec Toi
© F.R
le 28 mars 2012
Tous droits réservés
Protégé par copyright
Une dalle de granit
Sur laquelle j'aime me reposer
Quelques plantes déposées par l'Amour
Pour l'immortalité de ton séjour
Pour que tu n'oublies pas
Notre jardin sauvage véritable labyrinthe où tu te promenais
Absorbé et pensif
Une flore à la main
En quête à cet instant de ta vie
Du mystère des fleurs
Mes yeux s'enfuient au loin dans un brouillard profond
Et soudain se dessinent
Ton regard clair
Tes cheveux bouclés
Ton sourire tendre et malicieux
Dis-moi est-ce Toi
Qui m'envoies
Cette énergie de Vie
Ces désirs nouveaux
Ces mots qui s'échappent presque incontrôlés de mon âme
Comme une flamme qui jamais ne me brûle
Mais n'en finit pas de danser
Au rythme du piano retrouvé
Au rythme des marées
Au rythme des mots des mots qui jaillissent
Et se posent ici
A l'orée de mes nuits étoilées
La rumeur océane toute proche
Berce ton sommeil
Sur le sable mouillé tes traces embrassent mes pas
Ta Voix murmure et...
Un matin de novembre une autre Voix s'est mêlée
A ta Voix
Dis-moi est-ce Toi
Qui m'envoies cette lueur d'espoir
Ces frissons ces désirs qui m'envahissent
Chaque soir
Douceur d'un Amour qui jamais encore
Ne s'était révélé
Ou j'avais oublié
Ou je le refusais...
Antigone la rebelle avait renoncé
Devant la loi des Hommes
Elle avait abdiqué
Elle s'était recroquevillée
Créon trois fois vainqueur souriait de la voir pleurer
Une dalle de granit
Sur laquelle j'aime me reposer
Et bavarder avec Toi
© F.R
le 28 mars 2012
Tous droits réservés
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