Je maudis la poésie conçue comme un luxe culturel
par ceux qui sont neutres
Ceux qui, en se lavant les mains,
se désintéressent et s'évadent.
Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti
Jusqu'à la souillure.
Gabriel Celaya
in, La Poésie est une arme chargée de futur
Credo du poète
Célébrer l'orée du jour
lueurs magiciennes de l'aube
instant d'amour et de paix
Les mots chantent
dessinent sur la partition accords et
arpèges
en un prélude renouvelé
Ouvrir son coeur et ses sens
effervescence d'émotions
à fleur de l'âme
Par la Muse insufflées
fleurissent aubades ou sérénades
sensualité par Eros diffusée
Pleurer coeur et espoirs déchirés
par Thanatos entrailles blessées
Mélancolisent harpes et violons
résonne le Dies Irae
Requiem pour ce monde déboussolé
saccagé ensanglanté
Perdre la mélodie de la lyre
sur la page immaculée
s'écoule en torrents le sang de
la terre
Sali trahi l'Amour a fui
à travers les nuées s'est
envolée
la colombe aile rouge brisée
Retrouver le souffle perdu ___ comment
devant les coups assassins
la poursuite infernale des Erynies
Les cordes se brisent
les notes des troubadours s'épuisent
à claironner l'épopée martiale
Dénoncer la haine la folie
meurtrière
Le poète ___ jugé fou ou
rebelle
a ordre de se taire
on le condamne à faire danser libertinage et frivolité
par les tyrans chorégraphie
imposée
danse macabre pour la Muse esseulée
© F.R
8 juillet 2014
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Recueil en cours
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Pour Cristian R
RépondreSupprimerCher Cristian, je me permets de poster ici ton commentaire que tu as déposé sous un autre poème (Frémissements or et pervenche).
Je l'ai retrouvé ce "Credo du poète".! Celui qui cherche vraiment finit par trouver.
Alors en le relisant,j'ai écrit ceci dont je te fais part:
"Dans ce credo aux accents d’une fervente sincérité et en même temps assez désespérée, le poète avoue ouvrir son cœur et ses sens tant à Eros qu'à Thanatos. A la fois pour donner et recevoir. Au fond tout ce qui fait l’autre et en même temps soi-même. Et si le poète à ordre de se taire (poète, vos papiers !), voilà bien un ordre qui appelle avec autant de véhémence la plus radicale des transgressions. Certes, des poètes l’ont payé de leur vie. Mais le poète n’a pas le choix. Risquer sa vie est le prix terrible à payer pour que la vie de l’autre continue, pour que la vie reste, pour que l'homme au delà de la vie du poète reste debout comme lui dans la mort. E va la nave va!
CR (j'en profite aussi, tu me le pardonneras chère Françoise, pour dédier ces quelques mots à mon ami Christian VH, dont le cœur était celui de la poésie, disparu aujourd'hui, debout!) "CR
Merci infiniment et pensées pour ton ami...
Faire de "La vie pas plus loin qu'ici" un cri qui se propage !
RépondreSupprimerOh Serge...comme je voudrais que ce cri se propage ! Merci l'Ami !
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