jeudi 26 juin 2014

Poème d'Odysseas Elytis, Monogramme III

photo du web





III

Ainsi je parle de toi et moi

Parce que je t’aime et dans l’amour, je sais

Comment prendre la tête comme une pleine lune

De toutes les directions, pour ton petit pied dans les feuilles de vastes

Jasmins en plumet et j’ai le pouvoir

Endormi, de souffler et de t’attraper

À travers des passages de clair de lune et des grottes marines secrètes

D’hypnotiques arbres avec des araignées argentées

Les vagues ont entendu parler de toi

Comment tu caresses , comment tu embrasses

Comment tu murmures le « quoi » et le « Hé »

Autour de ton cou, en cette baie

Nous sommes toujours la lumière et l’ombre

Tu es toujours la petite étoile et je suis toujours le navire sombre

Tu es toujours le port et je suis la lumière sur la droite.

La jetée humide et les paillettes sur les avirons

Élevé sur la maison de la vigne éden

Les roses liées, l’eau fraîche

Tu es toujours la statue de pierre et je suis toujours l’ombre grandissante

Toi le fermoir qui pend , moi le vent qui l’ouvre

Parce que je t’aime et je t’aime

Tu es toujours la monnaie et je suis le culte qui lui donne sa valeur :

Comme la nuit, comme le rugissement du vent

Comme la chute de l’air, comme l’immobilité

Comme la mer majestueuse

Arche du paradis remplie des étoiles célestes

Comme la moindre de tes respirations

Que n’ai-je plus rien d’autre

Dans les quatre murs, le plafond, le sol

t’appeler et que mon propre écho me frappe

Sentir ton parfum et les gens se mettent en colère

Car ceux qui n’ont pas testé , ces étrangers

ne peuvent le supporter et il est tôt, m’entends -tu

Il est encore tôt dans ce monde mon amour

Pour parler de toi et moi.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire