Dors mon enfant paré de lys et
de silence
Dors sur le grand vaisseau qui traverse
le temps
La nuit est douce
Les réverbères sur la
ville
Versent des larmes comme une rosée
Dans la brume des quais je ne vais pas
me perdre
Je rentre sous la lampe avec ton
souvenir
Plus calme qu'un goéland
Dors mon petit enfant
Je ne sais plus dormir
Mais au bord de la nuit comme on
cueille des fleurs
Je cherche des rêves pour te les
offrir
Dors toi qui connus le malheur de vivre
Dors
Et qu'un rayon de lune te console et te
suive
Au-delà des marées.
Hélène Cadou
in, Le bonheur du jour
suivi de Cantates des nuits intérieures
éd. Bruno Doucey p 55
.
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