vendredi 12 septembre 2014

Expo Jacques Chantarel - Rétrospective

Salles d’exposition Saint-Pierre et la fabrique - Avallon

Collégiale Saint-Lazare 89200 AVALLON
Publié le lundi 8 juillet 2013par La rédaction
Actualisé le lundi 1er septembre 2014
Horaires d’ouverture
  • De 14h30 à 19h00 (sauf le mardi... jour de fermeture !) ;
  • Week-end, jours fériés et vacances scolaires : de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h00.
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Collégiale Saint-Lazare
A gauche, la maison des Sires de Domecy
Au centre, la collégiale Saint-Lazare
A droite, la salle d’exposition Saint-Pierre la fabrique
Crédits : Valléeducousin.fr
crédit photo FR
crédit photo FR

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Ton rire ( Pablo Neruda )


Pablo Neruda et Matilde 


Tu peux m'ôter le pain,
M'ôter l'air, si tu veux :
Ne m'ôte pas ton rire.

Ne m'ôte pas la rose,
Le fer que tu égrènes
Ni l'eau qui brusquement
Éclate dans ta joie
Ni la vague d'argent
Qui déferle de toi.

De ma lutte si dure
Je rentre les yeux las
Quelquefois d'avoir vu
La terre qui ne change
Mais, dès le seuil, ton rire
Monte au ciel, me cherchant
Et ouvrant pour moi toutes
Les portes de la vie.

À l'heure la plus sombre
Égrène, mon amour,
Ton rire, et si tu vois
Mon sang tacher soudain
Les pierres de la rue,
Ris : aussitôt ton rire
Se fera pour mes mains
Fraîche lame d'épée.

Dans l'automne marin
Fais que ton rire dresse
Sa cascade d'écume,
Et au printemps, amour,
Que ton rire soit comme
La fleur que j'attendais,
La fleur guède, la rose
De mon pays sonore.
...






"Ton rire", Les vers du capitaine, Pablo Neruda, Traduit par Claude Couffon et Christian Rinderknecht, Éditions Gallimard



jeudi 11 septembre 2014

Victor Jara, assassiné par la dictature de Pinochet





Hommage au Président Salvador Allende







Quand les militaires fauchent l’espoir d’une nouvelle voie vers le socialisme

Chili, 11 septembre 1973. Le général Augusto Pinochet renverse le gouvernement de l’Unité populaire, un « régime à caractère marxiste » contre lequel la démocratie était « incapable de lutter », expliquera-t-il par la suite. En quoi le gouvernement de Salvador Allende avait-il bousculé les intérêts des puissants ? Comment le coup d’Etat fut-il orchestré ? De quelle façon le Chili se souvient-il du dirigeant socialiste et du dictateur néolibéral ? Voici certaines des questions auxquelles entend répondre ce livre électronique du « Monde diplomatique », à travers une sélection d’archives et d’articles récents.
par Renaud Lambertmercredi 11 septembre 2013
Le 4 septembre 1970, une coalition (allant des communistes aux socio-démocrates) porte Salvador Allende à la présidence du Chili avec un peu plus de 36 % des voix, contre 35 % pour le démocrate-chrétien Jorge Alessandri.
Dans son discours de victoire, le nouveau président promet : « Nous abolirons les monopoles qui accordent le contrôle de l’économie à quelques dizaines de familles. Nous abolirons un système fiscal (…) qui accable les pauvres et épargne les riches. Nous abolirons la grande propriété qui condamne des milliers de paysans à la servitude. Nous abolirons la mainmise étrangère sur notre industrie. » Il ajoute, ouvrant une voie encore peu fréquentée vers la transformation sociale :« Le socialisme passe par la démocratie, le pluralisme et la liberté ».
Le vent d’espoir qui souffle le long de la cordillère des Andes galvanise jusqu’aux rangs du parti socialiste français, qui a élu en 1971 un nouveau premier secrétaire : François Mitterrand. Celui-ci, particulièrement séduit par cette expérience de « Révolution dans la légalité » (1), réserve son premier voyage officiel au Chili.
A l’époque, « le fond de l’air est rouge » (2). Washington s’en émeut. Dès le 6 novembre 1970, le président américain Richard Nixon déclare devant le Conseil national de sécurité : « Notre principale préoccupation avec le Chili, c’est le fait qu’il [Allende] puisse consolider son pouvoir et que le monde ait l’impression qu’il en train de réussir.(…) Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut prendre ce chemin sans en subir les conséquences. » Allende a pris ses fonctions l’avant-veille.
Les jeux sont déjà faits. Le 7 octobre 1970, Richard Helms, directeur de la CIA, envoie une directive « urgente » à ses agents sur place : « Nous souhaitons que vous souteniez une action militaire qui aura lieu, dans la mesure du possible, dans un climat d’incertitude économique et politique. » Moins technique, le conseiller à la sécurité nationale, Henry Kissinger, résume : « Je ne vois pas pourquoi nous devrions laisser un pays devenir marxiste simplement parce que sa population est irresponsable. » (3) Le 11 septembre 1973, l’armée chilienne – soutenue par la presse, l’organisation fasciste Patrie et Liberté, le Parti national et les Etats-Unis – remet le peuple « dans le droit chemin ».
Trois ans, presque jour pour jour, après sa première allocution en tant que président du Chili, Allende prend la parole pour la dernière fois. La Moneda (le palais présidentiel) est sous les bombes : « Nos ennemis sont forts ; ils sont capables d’asservir le peuple. Mais ni les actes criminels ni la force des armes ne sauront contenir ce processus social. L’histoire nous appartient ; c’est le peuple qui fait l’histoire. »
En 1973 débute l’une des dictatures les plus violentes d’Amérique latine, qui fauche l’utopie de la « Révolution dans la légalité » et transforme le Chili en laboratoire planétaire du néolibéralisme. La même année, Henry Kissinger reçoit le Prix Nobel de la paix.
(1) Lire Claire Lepage, « Le parti socialiste français face à l’expérience de l’Unité Populaire chilienne », Institut François Mitterrand, 4 mars 2008.
(2) Comme le racontent le documentaire de Chris Maker, en partie consacré au Chili d’Allende, ainsi que notre hors-série « grands reportages », « Quand le fond de l’air était rouge ».
(3) Cités par Grace Livingstone dans America’s backyard : The United States and Latin America from the Monroe doctrine to the war on terror, Zed Books, New York, 2009.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-09-04-Allende

« Chili, 11 septembre 1973 », un livre électronique

11 septembre 1973. Un coup d’Etat militaire orchestré par Washington renverse le gouvernement de l’Unité populaire et inaugure l’une des plus violentes dictatures d’Amérique latine. Un évènement que ce livre électronique permet de décrypter à travers une sélection d’archives et d’articles récents du Monde diplomatique.

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