samedi 29 février 2020

Bartabas , D'un cheval à l'autre


France Inter

Bartabas est invité pour la sortie de son livre D'un cheval à l'autre (Gallimard)






    
Bartabas, écuyer, metteur en scène, scénographe, réalisateur et fondateur du Théâtre équestre Zingaro, à Paris le 25 octobre 2017. © AFP / Martin BUREAU

"C’est ce soir-là, après avoir copieusement arrosé l’arrivée du nouveau venu, que nous avons décidé dans l’euphorie et à l’unanimité de le baptiser Zingaro. Plus tard, tandis que la fête se répandait dans la nuit et que s’épanchaient les cœurs imbibés, je me suis surpris, comme souvent, à ne plus trouver ma place. Je suis allé le rejoindre dans son box, je n’ai pas allumé, je me suis glissé dans son antre comme on se glisse sous les draps de l’amante endormie.                 
Cette nuit-là, nous avons fait un pacte : j’allais contaminer son animalité et il allait me permettre d’exister parmi les hommes. Aux humains de mon espèce, nous allions nous révéler. Pour la vie. "


Extrait de D'un cheval à l'autre






Bel article sur La Grande parade, de Serge Bressan


petit extrait de l'article de Serge Bressan :


"En dédicace du livre, Bartabas évoque des « premiers pas dans l’écriture de l’âme ». Il raconte l’aventure théâtrale qui l’a mené du fort d’Aubervilliers, proche banlieue nord de Paris à plusieurs tours du monde. Il raconte sans jamais vraiment se raconter. Au hasard des pages et dans de rares interviews radio-télé, il admet que, oui, « de Zingaro, je suis l’âme ». Il n’en dit pas plus… Il écrit. Et pour « D’un cheval l’autre », il s’est retiré dans un monastère. Il lui fallait, dit-il, s’éloigner de ses chevaux pour écrire sur eux. Et commencer le livre par une citation extraite de « Genèse », 2, 19 : « L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait ». Celui-ci, donc, fut appelé cheval. Ce cheval qu’a découvert le petit Clément Marty, alors âgé de 5 ou 6 ans. "
Serge Bressan

lundi 24 février 2020

Âme écartelée



Âme écartelée

senteurs multicolores promesses renouvelées
chaudes sensations de la Nature printanière
Méditerranée aux flots enflammés de rouge
à jamais souillée de l'espoir en sang des migrants

Rayons lumineux de l'aube sur ton corps ensommeillé
tes lèvres frémissent tes narines se gonflent
Des gazouillis joyeux et amoureux
te hèlent hors du lit
Trop vite ton esprit s'obscurcit
Des chrétiens d'Orient tu perçois les cris
Lâchement égorgés cibles jusque dans nos murs
Cimetières profanés  lieux de culte menacés
par ces vermines assoiffées d'étendre leurs tentacules afin
que plus jamais ne bouge ce qui porte le nom d'humains
Pieuvre planétaire partout déployant
haine féroce enserrant jusqu'à la mort
toute promesse de printemps
Amour
Beauté
Liberté

Tes yeux s'arrêtent
chorégraphie d' hirondelles et envol délicat des premiers papillons
bourdonnement d'abeilles semences de Vie
Tes yeux se ferment
ta peau halée caressée
ton cœur apaisé presque ensorcelé
aux allegros enchanteurs de ce concert
Vous qui donnez la Vie
ne laissez pas la folie aveugle et lâche répandre
partout les ténèbres et la mort
Aidez les poètes amoureux jardiniers de la Vie
à se lever tous ensemble __  No pasaran
Faites que les sèves nourricières
jamais ne deviennent mortel venin
roulant flots de sang noir

Âme écartelée

ne cède pas à l'inespoir
enivre-toi d'éphémères instants
prodigue à ton jardin des soins d'éternité
repeins de bleu la Méditerranée

© fruban

le 24 avril 2015

( un poème oublié au fond d'un tiroir....)

Facebook blues




Facebook blues

Facebook - tant décrié, tant utilisé - ne mérite, à mes yeux, "ni cet excès d'honneur, ni cette indignité"...

Chacun d'entre nous s'y est inscrit pour des raisons le plus souvent différentes, qui parfois se rejoignent, créant des liens plus ou moins profonds.

Certains ont trouvé pratique de discuter, échanger avec des proches, éloignés par les kilomètres. Prendre et donner des nouvelles, partager des photos

D'autres, isolés pour mille raisons - maladie, chagrin, deuil...chômage - aiment rencontrer d'autres personnes avec lesquelles dire qu'elles s'efforcent de continuer à vivre, malgré les épreuves

Des artistes - poètes, musiciens, peintres... - cherchent à faire connaître leur oeuvre. Le plus souvent le profil personnel s'accompagne d'une page, d'un blog....

Ce qui m'a amenée ici en 2010, est un peu tout cela, et mes motivations se sont transformées, au fil des jours.

Certaines personnes rencontrées ici, sont devenues de vrais amis, que j'aime infiniment, avec lesquels j'échange bien au-delà de ce petit monde virtuel

D'autres se sont avérées inintéressantes, superficielles, manipulatrices, voire dangereuses

J'y ai rencontré, parfois découvert, de vrais poètes et artistes... D'autres effectivement, surfaits et surtout imbus de leur ego prétentieux et hypertrophié

Il m'arrive régulièrement de faire des pauses, de me demander ce que je fais là... Je reviens et je reste, pour les magnifiques rencontres, vraies, sincères, enrichissantes et fidèles

J'essaie, sans exhibitionnisme, de m'exprimer au travers de mes publications, de mes écrits, de mes commentaires... de toujours être moi-même, libre de mes choix, respectueuse de ceux des autres.

J'aime au-delà de tout, la littérature (surtout la poésie), la musique et toutes les formes d'art

J'aime les relations humaines vraies, chaleureuses... et j'en ai trouvé ici, quels que soient l'âge, la nationalité, le milieu socio-professionnel ! Et je trouve merveilleux de pouvoir échanger et partager avec des personnes du monde entier... Parfois juste quelques mots, parfois de longues et belles lettres.

Alors, facebook or not facebook... tout dépend de ce que l'on en attend, des personnes rencontrées, des échanges réciproques... On ne peut attendre de l'autre, si l'on n'est pas soi-même en mesure de donner !

( ces propos m'ont été inspirés par des discussions, chez l'un ou l'autre, ces derniers jours )

fruban


© photo fruban