jeudi 22 janvier 2015

Te dire, de Françoise Ruban

crédit photo fruban
                                                          Te dire

Ô mon fils
quand la douceur de l'hiver
est plus cruelle à mon coeur
que les givres les frimas les rigueurs les amers
quand des hommes fanatiques monstres pour nos lendemains
la folie meurtrière habite notre Terre souillée dans sa chair
que les déserts de cendre en son sein
se mêlent aux fracas des armes éclaboussant de sang
le juste et l'innocent

Te dire
ma solitaire détresse à jamais inconsolable
fouettée malmenée sous les sables
linceuls ensanglantés déchirés éparpillés
Ils s'appelaient Charlie ils dessinaient

Ô mon fils
quand demain le soleil pâle
caressera ta tombe de rouges pétales
la lumière de l'amour sera perles d'opale
quand mes entrailles de mère
meurtris de tant et tant de prières
seront noeuds inextricables impénétrables viscères
plus aucun palliatif aucun dérivatif
l'espoir anéanti devant le néant affectif
les mâles certitudes écrasant les caresses
la tendresse des innocents

Te dire
mes amis partis l'amour sali le piano ralenti
la poésie ennui qui me fuit puisque je le sais
aucun mot jamais ne pourra faire bouclier
Ils s'appelaient Charlie ils dessinaient

le 21 janvier 2015

©fruban

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Recueil en cours



crédit photo fruban

mardi 20 janvier 2015

Flocons d'hermine, de Françoise Ruban




crédit photos fruban



Des flocons aériens voltigeurs
En une danse folle caressent le sol
Lumière vierge sur ton coeur
Âme prends ton envol
En cette immaculée blancheur

  - Comment le puis-je

    Tu le sais
    Janvier cet insolent           -  premier du calendrier
    Janvier m'a blessée
    Nulle féerique et lumineuse voltige
    Nul voyage échevelé
    Nul amour en mes fantasmes rêvé
    Ne pourra  mes plaies refermer


En cette immaculée blancheur
Âme laisse-toi caresser
Jouis de l'infinie douceur
Baiser sur tes lèvres déposé
Par ces flocons aériens voltigeurs


  - Comment le puis-je

    Tu le sais
     En janvier      -  le vingt et un
     Sournoise  au petit matin
     La Camarde     la Camarde    -  quel Vertige
     En son manteau de ténèbres
     De ses doigts griffus    -   goulue harpie
     De mon sein         arracha
                  le souffle et le fruit de ma Vie


Âme prends ton envol
Demain ne le pourras
Demain viendra ton tour      -  la noire faucheuse te saisira


Demain pour toi le soleil s'évanouira
Nulle lumière vierge  en ton coeur ne brillera

  - Comment le puis-je
    En mon coeur  trop de vertige .....


Alors
Les flocons aériens voltigeurs
Demain seront ton linceul
Nulle fourrure d'hermine
Nul miel nulle ferveur
En cette immaculée blancheur
La lumière vierge en ton coeur
Etendra  ses voiles    -  infinie noirceur
Mais tu pleures......

Ô douleur

Vois à l'horizon là-bas   sous la neige       - une lueur
Et ce regard de braise       - pépites de bonheur
Vers toi une main se tend           Vois
Impatient il t'attend              - chasse la peur
Prends  l'immaculée hermine
     sur tes épaules amoureuse capeline
Rejoins-le près des rives marines        
Envole-toi sur ces flocons   légers    aériens     voltigeurs


     - Demain je le pourrai .....


© F.R le 21 janvier 2013

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poème extrait de L'Âme des marées, chez Epingle à nourrice éditions

http://editozap.jimdo.com/livres/

dimanche 18 janvier 2015

Gala d'ouverture de la Philharmonie de Paris, janvier 2015

Crédits photo : Mairie de Paris/JB Gurliat
http://www.paris.fr/accueil/culture/la-philharmonie-entre-en-scene/rub_9652_actu_152434_port_24330

Musique maestro ! Mercredi 14 janvier, la Philharmonie de Paris est entrée en scène avec son premier gala d'ouverture par l'Orchestre de Paris sous la direction de Paavo Järvi. Découvrez en détail la nouvelle grande salle de concerts à Paris.

Un édifice spectaculaire
Au centre de cet édifice spectaculaire créé par l’architecte Jean Nouvel une salle unique au monde de 2400 places, à l’acoustique révolutionnaire, mais aussi un auditorium de 400 places, des salles de répétition, un espace d’exposition de 800 m2, un pôle éducatif pour s’initier à la pratique collective d’instruments…
Tour d’horizon de ce nouveau complexe culturel, créé dans la continuité de l’actuelle Cité de la musique (renommée Philharmonie 2).

Une salle de concerts unique
C’est l’élément le plus attendu de l’édifice. En pénétrant dans la grande salle, on est frappé par l’impression de proximité, comme si l’on entrait dans un vaste cocon. « Le spectateur le plus éloigné de l’orchestre ne sera qu’à 32 mètres du chef », précise Delphine Humbert, qui a fait découvrir les lieux tout au long du chantier.

Un son "enveloppant"
C’est l’un des secrets de cette salle dite « enveloppante », où le son passe derrière les spectateurs grâce à des balcons décrochés du mur. Autre particularité, l’espace est modulable, avec deux configurations possibles : 2400 places assises, un chiffre qui pourra monter à 3650 pour certains concerts, notamment amplifiés (jazz, rock, musiques de monde…).
Côté acoustique, la Philharmonie a soigné les matériaux et fait appel aux meilleurs spécialistes mondiaux. Un orgue monumental a été construit spécialement à l'intérieur de la salle : les premiers concerts sont prévus pour septembre prochain, le temps d'affiner les règlages de cet instrument géant.

Un pôle éducatif de 1800 m2

La Philharmonie accueille tous les amateurs, qu’ils aient déjà pratiqué un instrument ou non. Son ambition est d’aider au renouveau de la pratique collective, sans s’adresser seulement aux professionnels ou aux mélomanes confirmés. Cinq salles vont permettre ainsi la pratique collective et des activités pédagogiques pour des ateliers dédiés notamment à la musique classique. Les publics individuels (familles, adultes, enfants) découvriront aussi dès cette première saison des concerts éducatifs, des ateliers jeunes ou intergénérationnels…

Un bâtiment ouvert à tous

A la Philharmonie, pas besoin d’avoir un ticket pour un concert pour venir découvrir l’œuvre de Jean Nouvel ! Plus de 200 000 oiseaux composés en tôle d’aluminium donnent une allure aérienne aux façades de cet impressionnant bâtiment. L’accès au toit est également ouvert gratuitement aux visiteurs –dans la limite de 700 personnes en simultané. De là-haut, on découvre une vue insolite à 360° : d’un côté le parc de la Villette, où brille le dôme de la Géode, au loin le Sacré Cœur et même la Tour Eiffel. De l’autre côté, la voisine directe de Paris, Pantin, avec les spectaculaires Grands Moulins.


Des orchestres à foison

Le public pourra y découvrir une palette très large de formations musicales : l’Orchestre de Paris et l’Ensemble intercontemporain –les orchestres résidents- et trois formations associées (Les Arts florissants, l’Orchestre de chambre de Paris et l’Orchestre national d’Ile-de-France). Côté international, la Philharmonie attira les meilleures formations (London Symphony Orchestra, Orchestre du Théâtre Mariinsky, New York Philharmonic, Royal Concertgebouw Orchestra d’Amsterdam…

Bowie et Boulez, premiers invités des expositions
Deux expositions sont accueillies dès mars prochain à la Philharmonie. « David Bowie is… » nous plongera dans l’univers du père de Ziggy Stardust (du 3 mars au 31 mai). Second rendez-vous avec une rétrospective Pierre Boulez du 17 mars au 28 juin.

                               ( article de la Mairie de Paris, voir lien ci-dessus )



Sur Culturebox

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/evenements/lang-lang-a-la-philharmonie-cest-lune-des-plus-belles-salles-du-monde-209775

France Musique

http://www.francemusique.fr/actu-musicale/pari-tenu-pour-la-philharmonie-de-paris-76549