mardi 21 janvier 2020

De sentiers en vallons, de Françoise R


De sentiers en vallons, de reflets en odeurs. J'ai rencontré des souvenirs, des couleurs d'autrefois. Surtout ne pas laisser les pensées, les émotions de l'enfance m'envahir. Simplement respirer, regarder, marcher doucement des heures durant. Rejeter la mélancolie lourde qui s'abat avec l'hiver. Et ce mois de janvier que j'aimerais rayer à jamais. Effacer ce passé qui revient sans être invité. Eplucher ses strates, ne retenir que rires, légèreté, insouciance. S'il suffisait de vouloir....


17 janvier 2016
    complété le 18 janvier 2020


© texte et photos fruban


Un vieil escalier de pierre recouvert de mousses et lichens. Gamins, nous aimions y grimper, y jouer à cache-cache









La mare, autre terrain de jeux, surtout ce petit îlot qui n'a pas changé au cours de ces longues années. Nous lâchions les poissons rouges gagnés à la fête foraine, lorsque c'était la fin des vacances. Ils ont grossi, se sont multipliés avec d'autres. Des ignorants venaient les pêcher, alors ils se font rares aujourd'hui.






Ces reflets me fascinent toujours, ici ou ailleurs. Un peu de neige fondue s'attarde sur les berges







Lorsque j'étais gamine cette mare était un endroit où s'abreuvaient quelques vaches. Ma grand-mère Berthe allait remplir des bidons à lait pour remplir l'abreuvoir en ciment dans la cour de la ferme.
Une petite partie de l'eau séparée par un muret de pierre servait aux lavandières.
Il y eut des suicides, des accidents... racontait-on dans ma petite enfance.






Quelques touffes de joncs, quelques roseaux abritent encore quelques couples de colverts et des grenouilles vertes assez bavardes.
Malheureusement des rejets d'eaux usées tuent peu à peu la flore et la faune de ce point d'eau entretenu au cours des décennies...





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Les forêts les vallons les chemins qui serpentent. Même sous les ciels de cendre comme ici, j'aime m'y promener. Des souvenirs remontent. Ce sont les plus joyeux qui m'envahissent en général, mais en ces mois d'hiver dominent la nostalgie et la tristesse. Tant d'années ont passé, tant de deuils...





A la belle saison ce chemin m'attire plus que d'autres. J'y ai revu des bleuets par milliers, des coquelicots.
Je me souviens que nous allions garder les vaches des après-midis entiers. J'emportais un canevas, un illustré. Ma grand-mère quelque raccommodage en retard. La chienne Paka veillait sur les bêtes.





Ce vieux noyer , repère à jamais sur ce chemin qui traverse les champs










Même en plein hiver les collines arrondies et la douceur des couleurs dans la brume m'entraînent dans mes rêves lointains soudain si présents


© fruban