samedi 25 avril 2020

Fils de novembre, retour de lecture de Cristian R



Ma chère Françoise,

Comment te remercier de ce recueil que tu m'as adressé; lequel, aux bons soins de l'intendance des postes belges, a su se faire désirer.

Mais cette attente a été bien récompensée par la lecture de ce petit bijou de sensibilité poétique, où j'ai pu apprécier ta belle maîtrise.

En matière d'Art, la poésie est un Art royal. En ce sens que, tel un Lévite dans le Temple, gardien de l'Arche, le poète va orchestrer le rite avec une telle rigueur, une telle simplicité, et une telle pudeur qu'elle est la marque du talent, .

Quoi de plus beau et touchant à l'essentiel que ce peintre, qui d'un seul trait de crayon dessine un oiseau, dans la majesté de son envol, pour dire l'essentialité d'un message

Ma chère Françoise, tu fais exactement cela. Tu écris à main levée d'un seul trait, sans ornementations superfétatoires et prétentieuses, sans artifices d'illusionniste, mais avec juste ce qu'il faut de densité pour atteindre le cœur de ton lecteur ou de ta lectrice.

Je suis très impressionné par cette œuvre qui relève, pour mes yeux d'infidèle, de la cérémonie, avec son introït, son kyrie et son sanctus pour un Requiem en poésie majeure.

J'ai été, entre autres, ému, jusques aux larmes, à la lecture de Volga.

Tu as l'étoffe d'une grande poétesse, mais cela je l'avais deviné, il y a un bon bout de temps. Et la confirmation tu l'apportes ici et maintenant.

Je ne peux terminer cet humble commentaire d'un lecteur enchanté sans féliciter la qualité éditoriale. J'aimerais que tu le dises à Véronique et que tu la remercies pour moi de ce magnifique travail.

Je t'embrasse avec respect et grande tendresse

Ton vieux cachalot

Cristian














vendredi 24 avril 2020

La Muette à Drancy,Rue de la Muette


© photoDawa Salfati, juillet 2018




"Comme partout en Europe, on entendait les bottes et les bottes des nazis/Mes parents ont dit hop ! il y en a plein les bottes on s’en va à Paris/Mon petit frère voulait voir les tigres affamés du cirque d’hiver/Moi j’aurai préféré les girls déshabillées des folies bergères/De la gare de l’Est, reste quelques photos/J’avais ma vieille veste et lui moi vieux manteau/On a planqué 6 mois chez le cousin Léon/Sur les grands boulevards, il y avait une fanfare, il y avait un orphéon

Comme partout en Europe tous les peuples à la botte faisaient porter l’étoile/Mes parents ont dit hop ! il y en a plein les bottes faut mettre les voiles/A pied ou a vélo, sur les routes de campagne/Mais on s’est arrêtés sans se faire arrêter bien avant la montagne/ On a planqué 6 mois chez le cousin Dupont/Les fils du chef de gare faisaient péter des pétards et jouaient au ballon/J’ai embrassé cousine dans l’arrière cuisine sur le bout du menton/La main sur sa poitrine au fond de ma poitrine j’entendais l’orphéon

Que l’été était beau, que la vie était chouette/Qui nous a dénoncés qui nous a embarqués Cité de la Muette ?
Dans le camp de Drancy, barbelé vert de gris du côté de Paname/Qui sont ces pauvres gens, ces femmes et ces enfants gardés par des gendarmes/Je te piquais tes ballons, je collais des gnons mais je te regrette Si j’avais su t’aimer, je t’aurais emmené ailleurs sur la planète/Oh mon petit frangin, je t’écris 3 fois rien 3 mots qu’au vent je guette/Vite sortez-nous d’ici, loin du camp de Drancy, Cité de la Muette/Oh mon petit frangin, je t’écris 3 fois rien 3 mots qu’au vent je guette/Vite sortez-nous d’ici, loin du camp de Drancy, Cité de la Muette

Mes parents, mes amis, vite sortez-nous d’ici/Les hommes creusent une galerie secrète/Pour s’enfuir du camp de Drancy la Muette/Tous. Avant la tombée du soir/Avant que le dernier train quitte la gare/Je traîne mon petit frère dans le métro/Pour voir les tigres du cirque Médrano/En remontant le boulevard/J’ai dans mon cœur le cœur de la fanfare

Vite sortez-nous d’ici
Sortez-nous tous d’ici
Loin du camps de Drancy
Sortez-nous tous d’ici…"

Paroles et musique: Patrick Ochs/ Rue de la Muette











Nos enchanteurs publie à nouveau le 23 avril 2020



Version 2003

( cd en 2003 et vidéo en 2008 )








La chanson a été réenregistrée dans l’album de 2018, Partenaires  qui reprend le répertoire du groupe, avec Gilles Puyfagès à l’accordéon, Eric Jaccard aux percussions et Vincent Mondy aux Vents.

Sur le site de Patrick Ochs

Article de Michel Kemper le 18 avril 2018 lors de sa sortie








lundi 20 avril 2020

On the Rock à Saint-Nazaire



C'était un 29 novembre 2013


Suite du reportage sur Saint-Nazaire commencé sur ce blog

ICI

Théâtre de St Nazaire


Réhabilitation de l'ancienne gare ferroviaire

Au début des années 2000, la municipalité décide d'implanter un théâtre sur le site de l'ancienne gare ferroviaire de Saint-Nazaire afin de finaliser la réhabilitation des friches portuaires, proches du centre-ville, débutée dans les années 1990.
Projet conçu par Karine Herman, après concours.
Ouvrir la culture à tous, telle était l'ambition de ce projet mené par Karine Herman et Jérôme Sigwalt de l'agence K-Architecture.


Inscrit dans le projet Ville-Port - depuis la fin des années 90, faire se rejoindre la ville avec son port, l'estuaire et la mer.
Le Théâtre a une forme architecturale totalement moderne, mais qui rend également hommage au passé historique du site en étant inséré dans les vestiges de la gare du 19e siècle. Modernisme et strates du passé se mêlent.

Le 8 septembre 2012, le premier spectacle est intitulé "Il était une fois une gare"


© photo fruban

Un ancien blockhaus a été aménagé et le théâtre fut construit sur ce site - ce que l'on appelle la Ville Port
Ancienne gare ferroviaire réhabilitée.




© photo fruban

Se mêlent différentes architectures, parfois des arcades classiques de style haussmanien comme la plupart des gares du 19è siècle.



© photo fruban

Nous venions assister à la journée On the Rock !
Au programme quelques grands dont Albert Marcoeur!







Sur cette photo se voient mêlés les silos de Cargill,les fumées... à l'architecture parfaitement néo-classique du Théâtre



© photo fruban

Petite dégustation à l'intérieur du théâtre, dans l'immense hall d'entrée.
Le hall du Théâtre où Albert Marcoeur "Et bien d'autres" nous a régalés de ses textes, de sa voix, sa table sonore, percussions... avec Julien Baillod et Jean-Vincent Huguenin aux guitares électriques.




© fruban

Ambiance sympathique et chaleureuse. Chacun se regroupe pour apercevoir les artistes, hélas cachés sur ma photo...




Une architecture néo-classique sur ce site du bunker qui abritait la base sous-marine allemande. Il y en avait sur toute la côte atlantique.
Saint-Nazaire fut une poche de résistance, détruite entièrement, reconstruite dans l'urgence dès les années 1950.
Dans la première partie de ce mini reportage-photos (voir renvoi ci-dessus), je développais ces autres aspects.
Un Eco-musée retrace l'histoire de la ville.



© photo fruban

Encore une autre architecture.... ce qui fait l'originalité et le charme de la Ville-Port. ll y a quelque chose de surréel et baroque dans l'assemblage, que j'aime plus que tout. Ici, ce n'est pas le béton mais des plaques de châtaignier qui recouvrent les murs.






La perspective m'avait semblé intéressante


Aux dernières nouvelles, ce Théâtre a pris le nom de Théâtre Simone Veil


© photo fruban

Dans le fond brumeux, le fameux pont de StNazaire et au premier plan, une petite partie du monument qui célèbre la libération des esclaves (voir dans 1ère partie de ce reportage).




© photo fruban

Un autre aspect du port, la base navale, les chantiers de l'Atlantique. Ici, un navire de guerre qui devait être livré à la Russie...


© photo fruban

Je terminerai sur le vieux phare et l'estuaire qui voit passer tant d'énormes paquebots, des cargos.... où perdure cependant la pêche à la civelle.

Ceci sera une autre histoire....


© photos et textes fruban