mercredi 31 janvier 2018

Janvier s'en va, de fruban




Janvier, mois noir, janvier s'achève... Je ne le regretterai pas et lui souhaite bon vent ! Si je pouvais le rayer du calendrier, ou hiberner dès qu'il s'annonce ! On me dira que ce découpage bien arbitraire du Temps est à ignorer, que la Vie et les émotions sont en nous seuls... D'ailleurs, on me le dit et d'ailleurs... j'en ris !
Déjà les jours s'allongent, la lumière a changé, malgré la pluie, le ciel de plomb, les nuages gris sale. La Nature ne m'est pas un simple décor, elle m'abrite en elle, je lui appartiens et la ressens au fond de moi. Tous les rationalismes du monde n'y pourront rien changer ! J'ai besoin pour me nourrir, pour respirer, de la sève qui monte et chasse les mélancolies. J'ai besoin de ces frémissements qui me disent : envole-toi, laisse derrière toi les noires idées de l'hiver en ton coeur !
Certes, il est possible de pleurer et de souffrir sous un soleil de plomb... La Nature est impuissante, mais elle berce et caresse de son mieux, lorsque tout renaît et fleurit et mûrit... Le coeur s'en imprègne, se réchauffe, se gorge d'espérance, et même les nuits me paraissent plus câlines.
Ecouter battre le coeur de la Nature, accorder mes pulsations à ses cycles, n'interdit pas de penser, réfléchir... avec lucidité, esprit critique (et auto-critique !)... connaître les règles de la société des Hommes !

fruban, le 31 janvier




© photo Didier V

"Février à Vezelay...
Tel un Janus bifrons : un paysan tourné vers le feu et le passé, et un vers la "primavera" (la jambe dénudée) vers le futur..."