mercredi 19 août 2020

Ce soir plus que jamais, Françoise R

 


Ce soir, plus encore que ces derniers temps, je ressens ici, d'étranges sensations. Le monde entier m'arrive d'un peu partout, avec ses crimes, ses guerres, le sang inutilement versé. Nous partageons, nous indignons, essayons de masquer notre impuissance. Personnellement, je ne sais plus ce que je dois faire. Jamais encore je n'avais éprouvé un tel malaise.

Dans le même temps, m'arrivent des plages éblouissantes, des rires, des musiques, des poèmes, des peintures.... des envies de bonheur, de gaieté, de légèreté. C'est l'été, les vacances, alors je comprends, du moins j'essaie.

Dans ma tête et dans mon coeur tous ces flashes d'infos, ces partages dramatiques, puis hilarants, parfois stupides.... s'entrechoquent, se mélangent, m'entraînent dans une valse à mille temps qui me déboussole totalement.

Au milieu de tout et son contraire, je me sens prise de balbutiements... j'ai envie de me taire, de m'enfuir.


© fruban







© fruban






mardi 18 août 2020

Orages du 14 août, Françoise R


 Pluies torrentielles, ciel tourmenté, le Soleil se cache pour pleurer. Et les poètes, la tête entre les mains, le coeur écorché vif, ne trouvent que mots noirs. Plus envie de chanter la Beauté et l'Amour, quand ici et là-bas, tout n'est que ruines et cendres froides. La Nature prend le deuil et refuse le ciel bleu et la mer d'huile. Humain, trop humain.


fruban

orages du 14 août 





© photo fruban




lundi 17 août 2020

Erri de Luca, France culture


Emission A voix nue 


Une série d'entretiens proposée par Delphine Japhet. 

Ecrivain, traducteur et poète, Erri De Luca a tenu sa vie durant ses engagements politiques et littéraires : « ouvrir sa bouche pour le muet », donner les mots à ceux que l’on tente de faire taire.




Erri De Luca au Festival du Film de Trente en 2012• Crédits : Niccolò Caranti
                                          





https://www.franceculture.fr/emissions/voix-nue/erri-de-luca-lecrivain-des-vents-contraires


L'écrivain des vents contraires




























Rue de la Muette, la vache qu'un garçon

 




"La vache qu'un garçon était en train de traire"


(Ochs/Ochs/Puyfagès/Mondy/Jaccard) extrait vidéo du sixième cd de Rue de la Muette "Ombres Chinoises"


Dans la rue un chien aboyait une dame qui passait lui a dit se taire

Un chat est rentré dans la maison. Une vache qu'un garçon était en train de traire

Pleurait à cause du petit veau qu’un boucher ce matin tôt avait mis dans sa bétaillère


Le chat a bu un peu de ce lait; quelque part dans son palais le gout de la souris grise

Qu’il avait croquée pour son 4 heures lui donnait des hauts le cœur. Ça c’était une bêtise

Qui gâchait une belle journée. Il est parti digérer au chaud sa friandise 


Le battement des ailes du papillon dans le bec d’un oisillon, caché sous la glycine-

Tu l’avais taillée au sécateur avant de briser mon cœur. J’ai cherché dans la cuisine

Un vase pour y mettre quelques fleurs. Elles ont entrouvert leurs cœurs pour qu’une abeille y butine


Chacun mange plus petit que soi- c’est la vie !- c’est comme ça ! j’ai coupé sous la cellophane

Un petit bout du petit cochon. Avec le coin du torchon, j’ai essuyé mes larmes

En regardant dans une émission une gazelle qu’un lion mangeait dans la savane


Et longtemps  j’ai attendue.  Tu n’es jamais revenue. Qu’est ce que j’ai pu te faire ?

Le chat ronronnait dans la maison et la vache qu’un garçon était en train de traire

Pleurait à cause du petit veau qu’un boucher ce matin tôt avait mis dans sa bétaillère

Avait mis dans sa bétaillère…


© Patrick Ochs juillet 2014




dimanche 16 août 2020

C'est devenu un rituel, par Françoise Ruban

 


C'est devenu un rituel au fil des mois, venir rêver près des eaux calmes. Rêver et rire des facéties des canards abondamment nourris par les passants. Comme j'aimerais vivre près d'une rivière, tellement plus reposante que l'Océan, même si Celui-ci s'est immiscé dans mes gènes !

Belle journée à vous !

















© photos fruban