que les rives de la Destinée
ont bercés de leurs rayons caressants
Des ruisseaux d'or jaillissant
des tétines nourricières
Dolce Vita comme au cinéma
De Sirènes en Calypso
ils fourbirent leurs ailerons ces damoiseaux
Et leurs embarcations pour Cythère
ne furent jamais coques de noix
ni frêles esquifs livrés aux fureurs déchaînées des océans
Ils frôlèrent les rochers mais
sous la protection de parrains requins
entraînés
dans la plus folle des danses
avec arrogance
et outrecuidance
Capitaines au long cours
faisant fi de la loi des basses-cours
Ces maîtres des mers bleues
avides de terres vierges inexplorées
refaisaient le monde
dans les bras de Cunégonde
- A nous la planète des fous
la ruée vers l'or et l'Eldorado ! -
Se prenant pour Rimbaud
ils sillonnèrent la Terre ronde
à bord de leurs bateaux ivres...
Dolce Vita comme au cinéma
Des appétits insatiables
ont enflé ces pitoyables grenouilles
devenues grasses fripouilles
Aux rictus de gargouilles
Et...
De l'Eden
qu'ils croyaient éternel
on les expulsa
Finie la Dolce Vita
Leurs pépites bien à l'abri
On les croise
parfois
à l'orée de la nuit
Grimaçant sous leurs masques vénitiens
Des pauvres ils défendent la cause
Mais
fins limiers flair acéré
ils reniflent traquent
Messaline
ou Colombine
ailes déployées
gorge offerte
coeur assoiffé....
Ils leur parlent de cinéma et
de Dolce Vita...
Sur vos embarcations
Restées à quai
Pauvres Casanova
Pauvres clones
E finita
la Commedia..
©F.R
le 16 août 2012
in recueil à paraître en septembre 2014
Tous droits réservésProtégé par copyright
crédit photo F.R ©
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire