mercredi 12 mars 2014

La Flache des requins


Il est certains êtres
que les rives de la Destinée
ont bercés de leurs rayons caressants
Des ruisseaux d'or            jaillissant
              des tétines nourricières

Dolce Vita comme au cinéma

De Sirènes en Calypso
ils  fourbirent leurs ailerons ces damoiseaux
Et leurs embarcations pour Cythère
ne furent jamais coques de noix
ni frêles esquifs livrés aux fureurs déchaînées des océans
Ils frôlèrent les rochers mais
 sous la protection  de parrains  requins
      entraînés              
dans la plus folle des danses
                 avec arrogance
         et  outrecuidance

Capitaines au long cours
faisant fi de la loi  des basses-cours
Ces maîtres des mers bleues
avides de terres            vierges            inexplorées
refaisaient le monde
           dans les bras de Cunégonde
    - A nous la planète des fous
       la ruée vers l'or et l'Eldorado ! -
Se prenant pour Rimbaud
ils sillonnèrent la Terre ronde
à bord de leurs bateaux ivres...

Dolce Vita comme au cinéma

Des appétits insatiables
ont enflé ces pitoyables      grenouilles
               devenues             grasses fripouilles
Aux rictus de gargouilles
           Et...
De l'Eden
    qu'ils croyaient éternel
    on les expulsa

Finie la Dolce Vita

Leurs pépites bien à l'abri
On les croise
         parfois
                     à l'orée de la nuit
Grimaçant sous leurs masques vénitiens
Des pauvres ils défendent la cause
              Mais
fins limiers     flair acéré
   ils reniflent              traquent
Messaline
   ou Colombine
       ailes déployées
             gorge offerte
                          coeur assoiffé....

Ils leur parlent        de cinéma       et

              de  Dolce Vita...

Sur vos embarcations
Restées à quai
Pauvres Casanova
Pauvres clones

        E finita

        la Commedia..


©F.R

le 16 août 2012

in recueil à paraître en septembre 2014

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Protégé par copyright

crédit photo F.R  ©

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