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"Parfois résister c'est rester, parfois résister c'est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l'éthique et au droit."
ChTaubira
Frémissements or et pervenche
par les vents balayés
violence en avalanches
Sous la cendre scories persistantes
ciels muets s'enfuyant
Voletez mésanges bleues et
toi rouge-gorge solitaire à la poitrine de feu
Au pied d'arbres sous l'hiver dépouillés
lumineuses nappes mauve
Sur mes lèvres se dessinent
refrain tendre et mélancolique
quelques mots du Plat Pays
/ sous un ciel si bas qu'un canal s'est pendu /
Comme écho aux murmures à ton oreille chuchotés et perdus
Et je regarde
Et je hume
Et je respire ton souffle
Et j'interroge les insondables voûtes
célestes là-haut ici-bas fripées de feuilles séchées
Tu le sais Toi
J'aimerais croire
Croire que demain sur les plages sur les flots
s'effaceront les cris le sang des migrants
réfugiés exilés assassinés __ aux portes
de mépris d'indifférence d'une Europe
oublieuse de l'Histoire et des libertés
Un jour prochain vous perdrez la partie
C'est écrit
Tu le sens Toi
Là-bas en la profondeur des forêts
replié retranché au fond de ta vie
la guerre sous tes pas toujours
Loup sauvage et solitaire tu te terres
Petite marmotte tu te dorlotes __ parfois tu sanglotes
Clandestins nos pas cheminent sentiers retirés
Une voie le long du canal
/ j'avance avec toi
Frémissements or et pervenche
par les vents balayés
douceur tendre des baisers
Au-delà et partout __ Résistance
des bourgeons enflent l'espérance
Ce matin venu de loin muet un appel
Libres et rebelles
pour la mémoire la beauté
/ amour à fleur de peau
Demain le printemps des peuples
Notre printemps
Amor mio
fruban
le 2 février 2016
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L'espérance est le seul moteur de l'existence qui permet de ne pas fuir celle-ci. Elle est portée par ce souffle de liberté, vent qui porte les mésanges bleues, et le rouge-gorge comme le frémissement dans la solitude des forêts anime toujours de soubresauts de vie le clandestin de l'existence.
RépondreSupprimerMais l'ennemi, qui veut la peau du loup, les ailes de la mésange, et arracher un dernier cri au rouge-gorge, sera un jour terrassé comme le fut le dragon de feu sous le talon d'un Saint George ou Michel.
Volez mésanges bleus sur les fils de ces vers de Françoise qui tantôt flottent en liberté, tantôt tissent patiemment la vérité qui surgira en plein jour. CR.
L'espérance naît ou renaît souvent avec le réveil de la Nature. Cette Nature qui m'est chère, qui me guide et m'inspire. Elle aussi qui m'aide à ne pas baisser les bras - "fuir l'existence", comme tu le dis justement. Elle qui me permet de ne pas céder au désespoir, face aux prédateurs immondes de notre monde. Ce monde qui pourtant, ne cesse de me hanter, de m'anéantir d'impuissance...Sans doute est-ce pour cela que se croisent et se tissent les fils de mes vers. J'ignore si cette toi
Supprimerle que je tisse permettra à la vérité de surgir un jour. Les mots ne sont que des mots. Les poètes ne sont que des histrions, des troubadours. Pourtant, ils sont là, dressés contre la barbarie, encore et toujours. Ils sont là pour dire la Beauté et l'Amour. Si tu as le temps, lis un ancien poème écrit en 2014, Credo du poète. Si tu ne le trouves pas, demande-le moi. Un grand merci cher ami !
Credo du poète? Je vais chercher. Je t'embrasse. CR
RépondreSupprimerJe l'ai retrouvé ce "Credo du poète".! Celui qui cherche vraiment finit par trouver.
RépondreSupprimerAlors en le relisant,j'ai écrit ceci dont je te fais part:
"Dans ce credo aux accents d’une fervente sincérité et en même temps assez désespérée, le poète avoue ouvrir son cœur et ses sens tant à Eros qu'à Thanatos. A la fois pour donner et recevoir. Au fond tout ce qui fait l’autre et en même temps soi-même. Et si le poète à ordre de se taire (poète, vos papiers !), voilà bien un ordre qui appelle avec autant de véhémence la plus radicale des transgressions. Certes, des poètes l’ont payé de leur vie. Mais le poète n’a pas le choix. Risquer sa vie est le prix terrible à payer pour que la vie de l’autre continue, pour que la vie reste, pour que l'homme au delà de la vie du poète reste debout comme lui dans la mort. E va la nave va!
CR (j'en profite aussi, tu me le pardonneras chère Françoise, pour dédier ces quelques mots à mon ami Christian VH, dont le cœur était celui de la poésie, disparu aujourd'hui, debout!)
Une nature qui te donne à vivre dans l'espérance. La sève qui monte à travers tes mots est aussi une sève vivifiante pour toi, une promesse de vie. Après l'hiver, tout recommence et tu as en toi une force incommensurable . Et puis on n'est jamais seul dans l'inachevée de la Vie ! Naître et renaître sur la roue de la vie . Belle renaissance ! tou-jours !
RépondreSupprimerMFZ
C'est vrai Marie-Flore, j'ai la chance immense de côtoyer la Nature chaque jour, presque à chaque instant. C'est en elle que je puise ma force, mon souffle, et souvent mon inspiration. Disons qu'elle est l'élément déclencheur. Pour cela, pas nécessaire d'aller bien loin...le regard se pose, les sens s'éveillent, les émotions m'insufflent des mots. Puis, je travaille à les ciseler un peu. Mais la vraie poésie est dans la Nature, dans le regard que l'on porte sur elle. Une espérance naît lorsqu'elle renaît...Difficile à expliquer... Merci à toi !
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