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Obscure est la nuit du monde sans toi mon amour,
et c'est à peine si j'aperçois l'origine, à peine si je comprends le langage,
avec difficulté je déchiffre les feuilles des eucalyptus.
Pablo Neruda
Nocturnes....à mots croisés
/ Le soleil moisissait depuis une demi-heure sur la barre d'horizon /
Instant de pause et de rêverie
Sur le zinc de la gouttière clapote la pluie
Au loin les éoliennes clignotent rouge
La lumière de la lanterne oscille sous le vent frais
Quelques gouttelettes caressent ma peau
Reprendre la plume
Tourner les pages d'un livre
Penser à la chaleur du nid bien à l'abri sous un toit
Alors que là-bas....
La neige s'est perdue la pureté a fondu
partout ruissellent les eaux boueuses
Chancellent nos cœurs gris
l'esprit s'envole là-bas sur une Mer souillée
Ce soir infatigables les éoliennes rouges et folles
virevoltent et clignotent désinvoltes
Ma cigarette se consume fumée légère éphémère
comme la Vie
Rejoindre les rives de la nuit.....
/ Des effluves du fond du temps parcouraient la lande jaune devant
me remplissaient le nez d'odeurs âcres et soufrées /
Entendre ta voix voir ton visage
envie que tu me serres dans tes bras
envie de tes lèvres de tes mains
Ensemble nous étions si bien
tu es enfoui au plus profond de mon cœur
Nuit colère et tristesse sous la voûte étoilée
nuit d'insomnie à interroger le ciel
En Turquie en Côte d'Ivoire
Ils ont assassiné l'innocence
Ces lâches ces barbares ces vermines immondes
Je relis les Poètes les immenses
Nazim Hikmet Léopold Sedar Senghor
encore encore et encore...
/ C'était la fin du jour
un dernier vol de corneilles
certaines avaient changé d'ailes d'autres portaient des oripeaux
Les corbeaux dans les branches étaient de repos /
Tu nourris ma vie
Même absent en ton terrier replié tu es ici
C'était si long cet hiver dans mon âme un peu perdue
__ Nous sommes capables tous les deux
de ne rien dire
de nous comprendre
dans des regards échangés
dans nos silences chargés d'une puissance inégalée __
Nuit presque douce saveurs printanières
La bise venant du Nord a étoilé le ciel
Et toujours à l'horizon comme sang les feux
enfants d'Eole animant les ténèbres
Heureuse de frissonner sous la fraîcheur vive
halo de fumée en volutes dernière cigarette
Me réfugier dans la chaleur du sommeil
en mes rêves te retrouver
Toi ma tendre réalité
/ Les chauve-souris reprirent en chœur une comptine enfantine
Des frères Jacques et du cousin Benoît c'était la première fois.../
Ce matin le soleil est au rendez-vous
ton souffle éclate les bourgeons du renouveau
Avancer près de toi.
/ A l'ouest une cloche sonna l'angélus du soir /
© fruban
20 mars 2016
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in, Chorégraphie de cendres (2017)
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Entre deux personnes qui partagent les mêmes sentiments le silence parle bien mieux souvent que les paroles qui ne traduisent que maladroitement la pensée forgée dans nos coeurs respectifs. Ce lien invisible créé par le silence est bien plus éloquent que le discours. Il est un parler vrai qui rend visible ce que lui seul,silence immuable, voit dans les profondeurs de nos conscientes à l'unisson. Néanmoins, voici une bien belle image poétique pour exprimer ce silence tissé de pensées réconciliatrices. CR
RépondreSupprimerDes paroles et des mots échangés ont tissé et entremêlé les fils de ce poème à quatre mains. Oui, lorsque les coeurs sont tout proches, le silence crée ce lien invisible, plus fort parfois que des discours bavards.Les mots qui le disent le mieux et qui peut-être ont donné naissance à ce poème sont
Supprimer" Nous sommes capables tous les deux
de ne rien dire
de nous comprendre
dans des regards échangés
dans nos silences chargés d'une puissance inégalée".
L'actualité du monde, les émotions nées ici ou là-bas... ont guidé ma plume dans une sorte de ballet aérien et nocturne.
Je te remercie cher ami lecteur !