mardi 3 avril 2018

L'Homme Coquillage, d'Asli Erdogan




Asli Erdogan en juin 2005 à Saint-Malo © Getty / Ulf Andersen



"Elle est auteure, journaliste et poète. Son œuvre est saluée et traduite dans le monde entier. En liberté conditionnelle depuis plus d'un an, elle encourt la prison a perpétuité pour délit d’opinion et destruction de l’unité de l’état turc. Asli Erdogan est l'invitée d'Augustin Trapenard.

Son premier roman, L'homme coquillage,  écrit il y a plus de vingt-cinq ans, vient de paraître en France dans une belle traduction de Julien Lapeyre de Cabanes. L’histoire d’une jeune femme étrangère à son propre désir et qui, lors d’un séjour aux Caraïbes, va progressivement s’ouvrir aux autres et se révéler à elle même."

(sur France Inter, émission Boomerang)








Augustin Trapenard, France Inter



L'Homme Coquillage








J'ai lu une centaine de pages de ce livre qui me happe. Le premier écrit par Asli Erdogan (1998), le dernier traduit en Français (Actes Sud, 2018).


"Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d'un séminaire sur l'île de Sainte-Croix, aux Caraïbes. Très rapidement cette jeune Turque choisit d'échapper à ce groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe, afin d'explorer les alentours en errant sur les plages encore sauvages et totalement désertes. Ainsi va-t-elle croiser le chemin de l'Homme Coquillage, un être au physique rugueux, presque effrayant, mais dont les cicatrices l'attirent immédiatement.
Une histoire d'amour se dessine, émaillée d'impossibilités et dans l'ambiguïté d'une attirance pour un être inscrit dans la nature et la violence." (...)

(extrait de la quatrième de couverture)


"Vain effort que celui de vouloir mettre en mots ces moments passés sur une île au milieu de l'océan. Je ne pouvais que les vivre intensément et les intérioriser. Alors je me mis à danser. Je dansai sur le sable mouillé, sous les torrents de la pluie tropicale. Figures de ballet, incontrôlées, qui exaltaient les gestes quotidiens, marcher, courir puis s'arrêter. J'essayai d'attraper le vent dans mes cheveux, dans mes mains, je tournai en me balançant comme un arbre dans l'ouragan, je me refermai sur moi-même comme un coquillage, je tombai à genoux face à l'océan comme en prière aux pieds d'un dieu. Dansant pour la dernière fois, je réappris à danser, telle une ballerine découvrant qu'il existe une danse plus importante que le ballet, celle de sa propre vie."  p 98






à suivre.... sans doute en reparlerai-je. FR

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire