mercredi 31 juillet 2019

Alexandre Diego Gary S. ou l'Espérance de vie (Éditions Gallimard).

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photo du Net




S. ou l'espérance de vie par Gary

«Ça commence par une photographie. Mon histoire. C'est un jour d'hiver, ils portent tous deux un manteau, ils se trouvent sur un promontoire. Ils sont enlacés, la tête de ma mère contre le cou de mon père, Ivan Alejandro, et lui serre son épaule avec son bras, sa main. Ils sourient. Ils sont heureux. Radieux. Ça saute aux yeux. Je suis né de cette photographie. C'était le temps de la Splendeur des Amberson. Ils s'étaient rencontrés quelques mois auparavant à une réception du consulat de France à Los Angeles. 
Et maintenant, ils vivaient en France, mariés, amoureux. Il y a trop d'amour dans cette photo. Trop de promesses de bonheur. Ils semblent résolument à l'abri des coups de griffes des fauves de la vie. Je la garde, bien cachée, au fond d'un placard. Cette photographie. Je ne peux pas les voir. Pas les voir ainsi, quand on pense à tout ce qui s'est passé après. Elle fait trop mal, cette image, cette icône.»
(quatrième de couverture)





Un article intéressant dans La République des lettres

 © Jean Bruno / La République des Lettres, Paris, vendredi 17 juillet 2009

https://republique-des-lettres.fr/10844-alexandre-diego-gary.php


S. ou l'espérance de vie (Éditions Gallimard), 2009


"Mon existence ressemble à une succession de mots rayés jusqu'au sang, biffés jusqu'à la moelle. Au point que le papier sur lequel je les couche, sur lequel ils gisent, s'en trouve déchiré, troué par endroits" (Alexandre Diego Gary).


Article dans Le Monde

https://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/26/diego-gary-sa-vie-a-lui-enfin_1198160_3224.html


(...) Aujourd'hui, Diego Gary assure ne plus avoir peur de rien, "pas même d'écrire", parce que l'écriture a toujours été essentielle pour lui, même s'il ne publiait rien. Il n'aurait pas cherché à éditer ce livre si Roger Grenier, conseiller littéraire chez Gallimard, ne lui avait pas donné son imprimatur. "Il a créé quelque chose, le vrai sujet, c'est tout simplement comment exister par soi-même, et il y parvient", explique le journaliste et écrivain, qui était un proche de Romain Gary.

Depuis la publication de son livre, Diego Gary a reçu de nombreux témoignages de félicitations et d'encouragements. "Moi, je me dis que je n'aurai réussi que le jour où j'écrirai un véritable livre de fiction." Il s'est marié en janvier avec une jeune femme, rencontrée il y a quelques années à Barcelone, et attend la naissance d'une petite fille pour le mois d'août. Un vrai changement : il y a encore peu, il se promettait de ne jamais avoir d'enfant parce ce qu'il voulait conserver la possibilité de se suicider. "Là, je vis une révolution copernicienne. Je suis beaucoup mieux dans ma vie." Il faut imaginer Diego Gary heureux.(...)

Alain Abellard






5 commentaires:

  1. Je ne suis vraiment tenté en rien par cet auteur. Je suis bien trop éloigné de la petite cour de l'entre soi diplomatique et mondain.
    Je suis plus proche de la cour des miracles.
    En outre le début de l'ouvrage qu'on peut lire ci-dessus a le parfum de la phrase bien ciselée pour faire chic avec ses sempiternels clichés( je ne parle pas des clichés photographiques), dans un style propre à la rédaction d'un bon élève en français. .
    Quant à des phrases telle celle-ci:"Mon existence ressemble à une succession de mots rayés jusqu'au sang, biffés jusqu'à la moelle. Au point que le papier sur lequel je les couche, sur lequel ils gisent, s'en trouve déchiré, troué par endroits", cela sent tellement l'auto contemplation que je brûle de ne pas en lire davantage. C.Ronsmans

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    1. J'ignorais tout de cet écrivain, je ne l'ai pas lu, mais fils de Romain Gary et Jean Seberg, j'ai été intriguée. D'abord, je suis très admirative de Romain Gary dont j'ai tout lu.
      "Je suis plus proche de la cour des miracles", dis-tu... eh bien libre à toi ! C'est assez récent et je me sens totalement étrangère à ce nouveau populisme à la mode ! Mais chacun sa tasse de thé, n'est-ce pas ?
      Je vais lire Diego Gary, je verrai.
      J'ajoute qu'en le publiant ici, je répondais à un commentateur de ce blog, à propos de la lettre de suicide de Romain Gary
      Merci cher Cristian !

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  2. Si être du côté des gens qui souffrent, des miséreux de ceux qui ne sont rien c'est du populisme. Autrement dit en plus clair "flirter" avec le totalitarisme, se ranger politiquement à l'extrême gauche ou l'extrême droite, soit je l'accepterai.
    En dépit du fait que par définition j'ai un écœurement profond de toute politique dans la mesure où j'ai l'honneur de faire partie des êtres humains.
    Il est plus facile il est vrai de servir dans la cour des gens de biens en espérant gagner les miettes de leur insignifiant pouvoir que par distraction ou condescendance, ils laissent s'égarer pour mieux tomber dans l'escarcelle de gens de peu. Désolé de m'être ressaisi en répondant à l'appel au secours de la véritable humanité. Celle qui prend en considération l'autre. Avec mes maigres moyens, certes pour lutter contre toutes les phobies qui accompagnent ceusses qui échappent à la mode populiste. C'est pourquoi je préfère la cour des miracles, je m'y sens plus chez moi que dans les réceptions des snobs de la haute et leur entre soi "prout prout".
    Chacun s'en tient à la mode qui lui convient et qui le définit. Je suis un miséreux et donc quoi de plus naturel que de rester chez les miens. Je m'y sens mieux et plus honnête. Évidemment,les pauvres ils doivent sela fermer. Me taire n'est pas mon genre? Je dédaigne ce que les nantis vaniteux, si fiers de leur pouvoir de pacotille souhaitent. L'obscénité de ce pouvoir à conduit aux pires excès d'inhumanité au cours de notre histoire.
    Aujourd'hui, il suffit!!
    Merci ma chère François pour cette tribune des Justes que tu viens de m'offrir.

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  3. Mon cher Cristian, je suis ravie que tu refuses l'étiquette de populisme ! Ainsi, tout comme moi, tu détestes les extrêmismes politiques, quoique tu enfourches les idées et les comportements de certains d'entre eux...
    Pour en revenir à Diego Gary que tu n'as pas lu (pas plus que moi d'ailleurs), tu l'assassines gratuitement à travers trois ou quatre lignes. Pourquoi une telle violence ? Je crois y retrouver celle qui se répand dans les rues. Et que j'exécre vraiment !
    Lorsque tu me dis te ranger avec les miséreux dont tu ferais partie.... soyons sérieux ! Là encore, je retrouve le même discours !
    Toi qui as aimé mes poèmes, rédigé une Préface élogieuse à mon second recueil, tu as dû remarquer que jamais je ne me suis sentie proche des puissants fiers de l'être pour dominer le « petit peuple » !
    Jusqu'au bout du bout de ma vie, je resterai la même, sois en certain ! Sinon tu me connais bien mal, ce que je pense...
    J'ai beaucoup apprécié ta plume et ton humour grinçant, j'ai partagé certains de tes écrits, pourtant aujourd'hui tu emploies un autre ton, d'autres attitudes, je le vois sur tes publications diverses, dans lesquelles je retrouve la hargne et la polémique qui sont de rigueur.
    Finalement, tu n'as pas échappé à la contagion actuelle. Dommage !

    J'ai très envie de retrouver le Cachalot si malicieux et tendre.

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  4. En effet, ma chère Françoise, je rejette tous les populismes tant ceux qui sont clairs dans leurs discours, leurs intentions et leurs démagogies que celles plus insidieuses qui mettent en place au nom d'un despotisme légal un régime autoritariste new look ou nouveau monde en reproduisant les schémas de l'Ancien Régime contre lequel nos ancêtres se sont battus. Il semble qu'ils ont eu le courage que nous avons perdu. (Référence François Furet)
    Je n'ai pas lu en effet Diego Gary, mais ce que j'en ai lu en terme d'accroche ci-dessus ne m'inspire guère car je sens un style ampoulé, chiadé et coruscant à dessein, pour mieux se vendre auprès d'une clientèle ciblée.Il se peut que je me trompe. Mais c'est comme beaucoup de produits, la communication est importante.
    Cela peut sembler violent mais nous sommes dans un monde violent et d'une violence institutionnelle torve, manipulatrice que j'exècre.
    Je serai toujours du côté des plus faibles et de ceux qui souffrent. Je partage leur sort. Au propre comme au figuré.
    Oui j'ai aimé tes poèmes et j'aime toujours ton écriture. Cela ne change rien pour moi.
    Mais il y a deux temps dans ma vie, celui du plaisir de la lecture ( des poètes et philosophes) et celui de l'action. Il est indispensable non pas d'être mais de faire.
    Je ne doute pas de ta sincérité.
    Cependant on ne peut rester aveugle dans ce monde et la vie qu'il nous propose dans un enfer où celui de l'au delà ressemble à une amusette.
    Le ton que j'emploie aujourd'hui ne t'est pas destiné.Trie le bon grain de l'ivraie. Ce ton est celui que j'emprunte pour partie, avec moins de talent, j'en conviens, à des gens que j'aime comme Simone Weil, Alain Badiou, Marx, Engels, Platon et quelques autres.
    Je m'écarte des philosophes de salon chroniqueurs mondains qui usent de la philo pour se lancer dans des leçons de morale à vil prix.
    J'ai totalement échappé à la contagion. Je me situe à un autre niveau. C'est tellement vrai, que même ceux que je soutiens ne me suivent pas sur le terrain de philosophie pragmatique que je leur propose.
    Peu importe. Je ne déteste pas d'être seul.J'ai suffisamment longtemps joué le valet d'un système pour à mon âge pouvoir m'en libérer. Que cela plaise ou non.
    Les amis, car j'en ai encore <quelques uns, continuent d'apprécier dans l'intimité de nos relations, ma tendresse, ma bonté, ma chaleur et ma malice.
    Toute fois, je suis bien obligé, question de dignité personnelle, d'entrer dans l'action.
    Le cachalot est en sommeil.
    Comme il est dit dans l'Ecclésiaste: "Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel:et le reste est pâture de vent"

    Je t'embrasse.

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