"Il semble que la Mort est la soeur de l'Amour" (J.R Caussimon )
En observant ces arbres morts, prêts à s'écrouler, déjà en décomposition, élançant avec peine, en un dernier sursaut, leurs bras maigres et nus... Et juste derrière ces pousses vertes, promesses de vie, qui seront la moisson de demain... me sont venus à l'esprit ces mots de Caussimon que chante Léo Ferré.
Naître et mourir. Vivre et aimer....
Très beau texte comme tous les textes magnifiques de Jean-Roger Caussimon, un auteur, interprète et acteur de très grand talent, pas assez reconnu, hélas.
RépondreSupprimer"........ces arbres morts, prêts à s'écrouler, déjà en décomposition........Et juste derrière ces pousses vertes, promesses de vie,....."
On voit bien ici que la mort précède la naissance et que toute naissance est "renaissance ou résurrection. Celle-ci est à la fois en amont et en aval de la mort Ce qui singularise la notion du temps, cyclique pour les croyants, versés en eschatologie et le temps linéaire des non croyants. . Le cachalot herméneute. Merci, Sirène, Françoise, pour ce coup de projecteur sur Caussimon.
Merci cher Cristian pour ce commentaire empli d'érudition !
SupprimerOui, JR Caussimon a écrit de beaux poèmes, souvent mis en musique par Léo Ferré.
Ici, je ne cite qu'une phrase qui m'a été suggérée par les arbres morts.
J'ai écrit le reste et pris la photo.
Ne chantez pas la Mort, c'est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu'il est dit
Les gens du show-business vous prédiront le bide
C'est un sujet tabou... Pour poète maudit
La Mort... La Mort...
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la soeur de l'amour
La Mort qui nous attend, l'amour que l'on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours
La Mort... La Mort...
La mienne n'aura pas, comme dans le Larousse
Un squelette, un linceul, dans la main une faux
Mais, fille de vingt ans à chevelure rousse
En voile de mariée, elle aura ce qu'il faut
La Mort... La Mort...
De grands yeux d'océan, la voix d'une ingénue
Un sourire d'enfant sur des lèvres carmin
Douce, elle apaisera sur sa poitrine nue
Mes paupières brûlées, ma gueule en parchemin
La Mort... La Mort...
"Requiem" de Mozart et non Danse Macabre
Pauvre valse musette au musée de Saint-Saëns!
La Mort c'est la beauté, c'est l'éclair vif du sabre
C'est le doux penthotal de l'esprit et des sens
La Mort... La Mort...
Et n'allez pas confondre et l'effet et la cause
La Mort est délivrance, elle sait que le Temps
Quotidiennement nous vole quelque chose
La poignée de cheveux et l'ivoire des dents
La Mort... La Mort...
Elle est Euthanasie, la suprême infirmière
Elle survient, à temps, pour arrêter ce jeu
Près du soldat blessé dans la boue des rizières
Chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu
La Mort... La Mort...
Le Temps, c'est le tic-tac monstrueux de la montre
La Mort, c'est l'infini dans son éternité
Mais qu'advient-il de ceux qui vont à sa rencontre?
Comme on gagne sa vie, nous faut-il mériter
La Mort... La Mort...
La Mort?...
JR Caussimon
Je te remercie ma chère Françoise de me remettre ce très beau texte Encore un de Caussimon.
RépondreSupprimerJ'ai toujours été fou de son écriture quand je me rendis compte après l'avoir découvert dans Fantômas,qu'il était parolier pour certaines chanson qui figuraient sur les quelques disques de Léo que je possédais alors.
Dès cet instant j'achetais tout ce qui sortait sur JR Caussimon, c'est à dire pas grand chose. l était quasi inconnu du public.Sauf des inconditionnels de Ferré.
Je m'étais même approprié certains textes que je disais dans mon tour de cabaret d'autrefois.Merci à toi.