mercredi 2 juillet 2014

Les abysses du ciel





Je regarde le ciel
nuages mouvants filants _____ s'étirant
symphonie inachevée
bleus et blancs chavirés
quand retentissent ces gris qui m'assourdissent

Je cherche

Un sens à cette existence
insensée cadence
Je perds le tempo tant / est
sauvage le chaos
Je perds les mots qui interrogent
les mots qui cajolent

Je regarde le ciel
en une danse frivole les oiseaux caracolent
élégante et folle chevauchée
insoutenable gaieté
en mon âme / trop vite / essoufflée

Je cherche

Un souvenir une fragrance
transe fulgurance
Je m'élance _____ enlacer ton absence / enfin
dans l'éphémère éternité
Je lâche le fil bleu le fil rouge
ces fils tendus que tu as perdus

J'entends au ciel
des couleurs des saveurs
perles de rosée sur ma peau assoiffée
/ coeur arrêté /
brûlant ton sang l'a trop enflammé
les braises l'ont incendié
ne restent que cendres éparpillées
abîme béant drapé dans les plis du Néant


Âme méfie-toi des désirs à pas feutrés

© F.R
2 juillet 2014
Tous droits réservés
Protégé par copyright

(dans le recueil "Chorégraphie de cendres", 2017 )




crédit photo F.Ruban

1 commentaire:

  1. Se perdre les yeux dans le regard du ciel c'est comme le contempler de par dessus le toit. ici ce toit camoufle mal l'horreur du vide que les hommes laissent derrière eux soit qu'ils disparaissent quand ils ont encore tant à dire, soit qu'ils disparaissent leur forfait accompli. Dans la vie comme dans la mort, il n'y a rien d'autre qu'éternité éternelle. Je ne puis lui faire crédit de l'éphémère. Les astres lumineux comme des lampadaires se sont éteints aussitôt que l'homme aveuglé par sa suffisance a estimé qu'il pouvait s'en passer. Dans son courroux le Maître du Temps et de l'Espace ne lui laissera aucune seconde chance. Les cendres sont éternelles et les désirs ne sont rien d'autres que l'expression mélancolique d'un monde disparu avant qu'il ne naisse.

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