Je regarde le ciel
nuages mouvants filants _____
s'étirant
symphonie inachevée
bleus et blancs chavirés
quand retentissent ces gris qui
m'assourdissent
Je cherche
Un sens à cette existence
insensée cadence
Je perds le tempo tant / est
sauvage le chaos
Je perds les mots qui interrogent
les mots qui cajolent
Je regarde le ciel
en une danse frivole les oiseaux
caracolent
élégante et folle
chevauchée
insoutenable gaieté
en mon âme / trop vite /
essoufflée
Je cherche
Un souvenir une fragrance
transe fulgurance
Je m'élance _____
enlacer ton absence / enfin
dans l'éphémère
éternité
Je lâche le fil bleu le fil rouge
ces fils tendus que tu as perdus
J'entends au ciel
des couleurs des saveurs
perles de rosée sur ma peau
assoiffée
/ coeur arrêté /
brûlant ton sang l'a trop
enflammé
les braises l'ont incendié
ne restent que cendres éparpillées
abîme béant drapé
dans les plis du Néant
Âme méfie-toi des désirs
à pas feutrés
© F.R
2 juillet 2014
Tous droits réservés
Protégé par copyright
(dans le recueil "Chorégraphie de cendres", 2017 )
crédit photo F.Ruban |
Se perdre les yeux dans le regard du ciel c'est comme le contempler de par dessus le toit. ici ce toit camoufle mal l'horreur du vide que les hommes laissent derrière eux soit qu'ils disparaissent quand ils ont encore tant à dire, soit qu'ils disparaissent leur forfait accompli. Dans la vie comme dans la mort, il n'y a rien d'autre qu'éternité éternelle. Je ne puis lui faire crédit de l'éphémère. Les astres lumineux comme des lampadaires se sont éteints aussitôt que l'homme aveuglé par sa suffisance a estimé qu'il pouvait s'en passer. Dans son courroux le Maître du Temps et de l'Espace ne lui laissera aucune seconde chance. Les cendres sont éternelles et les désirs ne sont rien d'autres que l'expression mélancolique d'un monde disparu avant qu'il ne naisse.
RépondreSupprimer