samedi 2 août 2014

L'AU-DELA ME TEND LES BRAS ( Pascal Kin )






L'au-delà me tend les bras
je le regarde
mes lèvres s'ouvrent une dernière fois
une constellation d'étoiles se forme
d'astres primitifs
de novas dans les limbes
d'étincelants présages

Moi qui n'avais que le teint d'un mystère trop bien amené
dans le vide on m'a plongé
on m'avais promis la vierge mémoire
et des drapeaux flottant haut dans les abîmes

Le ciel se berçait dans la mer
puisque d'une vague agitée peut naître un cyclone
qui aurait tout balayé d'un grand coup d'horizon
j'ai accepté d'être un catalyseur

Les cachots comparables aux tombes antiques
les peaux anciennes , peurs et fascinations sont tombées
vieilles légendes dans un ciel d'apocalypse
j'ai enclenché le mécanisme

Les idoles au visage grimaçant
je voulais amener leur ruine , mais toi mon âme
tu t'es prise au jeu mortel de leurs défis
je n'étais qu'un instrument lucide sur son destin

Je cherchais secours et résurrections des enfants
qui disparaissent au fil des pages des saisons
ma blessure ancienne se réveille mon frère
j'ai accompli sans espoir que tu reviennes de l'ombre

Même s'il ne reste que des parcelles du temps
je ne disparaîtrais peut-être pas du réel
j'ai bâti des murs qui portent mes empreintes
il reste des trous noirs par où je veux et je peux renaître .

Pascal Kin ( extrait d'Anamorphoses et Chants d'exil à Paraître en 2015 )

Tous droits réservés
Protégé par copyright




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire