photo Cristina Castello |
Nous avons en commun l'amour de la
Beauté, de la Justice, de l'Art sous toutes ses formes. La
Poésie « como un arma cargada de futuro »
/ « la poésie comme une arme chargée de
futur » (Gabriel Celaya).
Aujourd'hui, Cristina me fait l'honneur
et le grand bonheur d'écrire pour moi cet article si beau que
je l'ai lu les larmes aux yeux.
Gracias Cristina !
Sur le blog de Cristina Castello
«L’Âme des marées », de Françoise Ruban
Défi à l’Infini
« Monte la voile du courage/ Hissons-la sans hésiter/
Demain nous saurons pourquoi/ Quand nous aurons triomphé »
Paul Éluard
Dans «L’âme des marées», Françoise Ruban se fonde en Poésie et – de là -, met l'Infini au défi de dévaster l'horreur.
La voix de l'auteure est une fureur douce et puissante, qui nous jette un gant au visage et nous pousse à l'Amour.
¿Y a-t-il 36 poèmes ou est-ce –du début à la fin- un seul grand poème?
Ce sont 36 poèmes et un seul: une invocation à l'Éternité.
Entre les strophes peuvent danser les magnolias ou un piano; Chopin, Lorca, Neruda ou Desnos; les cauchemars, la rébellion ou la pertinence de l'aube; l'épouvante devant l'horreur du monde, ou le silence tissé comme un mot. Et toujours l'océan.
Tout peut danser et tout danse, harmonique, dans les flux et reflux mais en tous, Fabrice est omniprésent.
Fabrice, dont le premier nid fut le ventre de notre poète; Fabrice, dans « l'Étoile la plus lumineuse de toutes » depuis 2009 :
«De ses parents on hérite qualités ou défauts
Certaines valeurs parfois
...Mon cœur me dit
Que j’hérite de toi
Mon fils
Depuis qu’un hiver glacé t’a emmené loin
là-bas… là-haut…»
La beauté des vers de Françoise ne cède à aucune facilité, ne fait pas de concessions, et ne se donne pas pour vaincue devant la mort; même si Thanatos guette, accable, harcèle:
«— J’y vois des taches de sang
Ma pensée mélancolique vire au cauchemar
ILS ont assassiné à Gaza
ILS ont assassiné en Grèce
Inlassablement se déroule le film de tant de mises à mort»
Plus que la nostalgie du fils éteint pour ce monde, le verbe de Françoise laisse des traces; également et plus encore: comme celles des ondulations de ces bigoudis qu'on a ôtés. Et il laisse le sillon de la douleur, permanent.
Mais même dans «la Nuit des ténèbres/ la Nuit glacée», vit le cœur de l'Amour.
«L’âme des marées», contient la totalité de l'univers rubanien :
On aime tout ce qui est Beau ou l'on n'aime rien; et ce "tout" inclut le silence:
«De ma chambre écrin de ma folie
dansent sur la pointe des pieds des notes amies
Nocturne de Chopin Adagio de Mozart
Puis
Le silence
la Solitude»
Silence. Comme celui de Rimbaud, quand, à dix-huit ans, il acheva Une saison en enfer; comme celui de Hölderlin entre un poème et un autre. Silence, comme celui d'un adagio dans le désert. Silence, également, synthèse de contraires – d'Éros et de Thanatos – et qui est, en outre, un instant d'Éternité, car toujours «meurent et s’allument les étoiles». Comme la Vie, pleine de Grâce.
Cristina Castello
Traduction du castillan : Denise Peyroche
« L’âme des marées » http://editozap.jimdo.com/livres/
Françoise Ruban
Éditions « Épingle à nourrice »
ISBN: 979-2. 919521-26-5
15 €
Octobre 2014
«El alma de las mareas», de Françoise Ruban
Desafío al Infinito
Alza la vela el coraje/ Icémosla sin vacilar/
Mañana sabremos por qué/ cuando alcancemos la victoria"
Mañana sabremos por qué/ cuando alcancemos la victoria"
Paul Éluard
En «El alma de las mareas» («L’âme des marées»)/, Françoise Ruban se funda en Poesía y -desde allí-, reta al Infinito a devastar el horror.
La voz de la autora es un furor dulce y potente, que nos arroja el guante y nos desafía al Amor.
La voz de la autora es un furor dulce y potente, que nos arroja el guante y nos desafía al Amor.
¿Son 36 poemas o es –del principio al fin- un gran poema?
Son 36 y es uno: una invocación a la Eternidad.
Son 36 y es uno: una invocación a la Eternidad.
Pueden, entre las estrofas, danzar las magnolias o un piano; Chopin, Lorca, Neruda o Desnos; las pesadillas, la rebeldía o la pertinacia del alba; el espanto ante el horror del mundo, o el silencio tejido como una palabra. Y siempre el océano.
Todo puede danzar y todo danza, armónico, en las mareas; pero es Fabrice la omnipresencia en todas.
Fabrice, cuyo nido primero fue el vientre de nuestra poeta; Fabrice, desde 2009 en la
Fabrice, cuyo nido primero fue el vientre de nuestra poeta; Fabrice, desde 2009 en la
«Estrella, la más luminosa de todas»:
«De los padres heredamos cualidades y defectos
Ciertos valores, a veces
...Mi corazón me dice
Que yo heredo de vos
Mi hijo
Desde que un invierno helado te llevó lejos
Desde que un invierno helado te llevó lejos
allá… arriba…»
La belleza de los versos de FR no se rinde a ninguna facilidad, no hace concesiones, ni se vence ante la muerte; aunque Tánatos aceche, agobie, hostigue:
«— Veo manchas de sangre
Mi pensamiento melancólico se vuelve pesadilla
Asesinaron en Gaza
Asesinaron en Grecia
Incansablemente se celebra la película de tantas muertes»
Más que nostalgia por el hijo clausurado para este mundo, el verbo de Françoise tiene huellas; también y aún: como las de las caricias a aquellos rulos que ya no están. Y tiene el surco del dolor, perpetuo.
Aún en «la Noche de las tinieblas/la Noche helada», vive el corazón del Amor.
Aún en «la Noche de las tinieblas/la Noche helada», vive el corazón del Amor.
«El alma de las mareas», alberga la totalidad del universo rubadiano: Pero se ama todo lo Bello o no se ama nada; y este «todo» incluye el silencio:
"En mi cuarto estuche de mi locura
Bailan de puntillas las notas amigas
Nocturno de Chopin Adagio de Mozart
Luego
El Silencio
La Soledad"
"En mi cuarto estuche de mi locura
Bailan de puntillas las notas amigas
Nocturno de Chopin Adagio de Mozart
Luego
El Silencio
La Soledad"
Silencio. Como el de Rimbaud, cuando a sus dieciocho terminó Una temporada en el infierno; como el de Hölderlin, entre poema y poema. Silencio, como el de un adagio en el desierto. Silencio, también, síntesis de contrarios –de Eros y Tánatos- y que es, además, un instante de Eternidad, porque siempre «mueren y se encienden las estrellas». Como la Vida, llena de Gracia.
Cristina Castello
(texto y traducción de los extractos de poemas)
« L’âme des marées »
Françoise Ruban
Éditions « Épingle à nourrice »
ISBN: 979-2. 919521-26-5
15 €
15 €
Octobre 2014
photo Cristina Castello |
Ma chère Françoise,
RépondreSupprimerTu penses si le vieux cachalot que je suis, sortant quelque fois des eaux profondes où il se prélasse, a lu avec beaucoup d'attention le bel hommage que te rend Cristina Castello.Il me serait facile d'ajouter, telle une formule de politesse, que c'est amplement mérité eu égard à ton talent et patin-couffin. Mais ce serait là se contenter du service minimum comme les "like" de facebook, quelque fois. Pas toujours (ne soyons pas mauvaise langue).
Donc, en attendant que je te délivre à mon tour, une critique de ton recueil, après les quelques mauvaises excuses d'usage pour justifier de mon retard, je voulais en guise de préambule te dire ceci:
Ton œuvre, ou plus exactement ce premier chapitre que tu en ouvres, s'inscrit dans une mise en adéquation, au delà des vicissitudes que tu as connues, peut-être aussi grâce à elles, entre l'amour que tu portes à l'Autre et la Moi universelle sur laquelle il repose.
Cristina a bien raison quand elle parle de l'infini qui défie l'horreur. Car cet infini est la L Universelle ou Loi d'Amour qui régit chaque chose dans son ensemble et chaque chose en particulier.Et aussi parce que cette horreur est celle inscrite dans les gênes de notre finitude.
C'est en cela que réside le fondement même de ta poésie mu par ton immense sensibilité au service de laquelle tu as mis ton talent d'écriture. Tu es poétesse car tu sais incarner la poésie.
Je me réserve pour la suite, ma chère Sirène qui décore le port de nos espérances.
Cristian