On me dit __ Voyons
Cette page il te Faut
la tourner
Etre sage et demain regarder
Tu es si belle à célébrer la Vie à chanter l'espoir et
TU DOIS
Mettre Jésus dans la crèche
des guirlandes sur ton coeur un sourire sur tes lèvres
Moi je souris mais
je vous maudis
Marchands de bonheur
Conseilleurs beaux parleurs bonimenteurs
En ces mois noirs chaque soir s'égrènent
en ma mémoire
Une main serrée
Une main réchauffée
Une main à laquelle j'espérais offrir
le souffle la respiration qui s'en allaient le quittaient
le recouvraient d'un manteau froid
Moi je vous dis c'est alors
que se jouait la Vie
que se dessinait l'Espoir vrai authentique
Non cette guimauve maquillée de rose
suintante dégoulinante de vos cacophonies mercantiles
répandues par les rues par les néons fluorescents scintillants - Ô que c'est beau !
On me dit Que le sang a séché
que des larmes bien assez j'ai versées
On me dit Tu dois penser tu dois cesser
de ressasser le passé
Et remercier Celui qui t'a donné le jour
On me dit Quelle indécence __ Voyons
un peu de bon sens
En toute chose Tu dois chercher et trouver
Forcément
une réponse une annonce
- Ah oui... celle que vous fîtes aux mères
Moi Je vous dis et je vous maudis
Arrêtez
vos pathétiques couplets
vos bluettes de midinettes
Quand chacun d'entre vous
Ne chérit de son pré carré qu'un tout petit bout
Quand chacune d'entre vous
Déjà prépare ses dentelles ses ribambelles
Moi Je vous dis à votre porte
il est midi ou minuit qu'importe
En mon coeur le Ciel toujours
reste gris Je vous le dis
Et je souris mais
à chaque instant jusqu'à la fin des temps Je sais
Aucun chemin
Aucun espoir
Aucune vie
De vous
ne me viendront
F.R
le 5 décembre 2012
in "L'Âme des marées"
recueil paru en octobre 2014 (épingle à nourrice édition)
Tous droits réservés
©Protégé par copyright
crédit photo fruban |
C'est un bien joli texte. Il met en évidence ce choc brutal, frontal qu'on doit au conflit des antagonismes insurmontables.
RépondreSupprimerD'une part cette joie institutionnalisée qui veut nous faire vivre une certaine universalité. D'autre part, cette douleur solitaire qui ne peut jamais être vraiment partagée.
D'une part, cette joie qui fait briller les yeux des enfants, et dans leurs yeux, briller les étoiles. D'autre part, cette étoile qui était la joie de vivre et qui s'est éteinte. La seule qui avait vraiment de l'importance.
Ici l'universel ne peut se concilier avec le particulier, l'individuel, l'individu. Car ce dernier ne fait plus partie de l'Universel visible, tel qu'on se le représente dans sa multitude qui par son ostentation ressemble à une injure de plus.
Et si cependant, l'absent chéri était toujours présent dans l'Universel, dans son invisible, parmi tous les maillons de celui-ci, maillons d'une guirlande éternelle dont nous ferons tôt ou tard partie. Alors oui, même à l'absent qu'on chérit et qu'on pleure, il faut je crois par une joie diffuse, contenue, respectueuse, amoureuse, affectueuse lui offrir une part de cette joie qu'il aimerait voir, lumineuse et sombre cependant, sur notre visage. Une joie tout en mesure qui lui dit: "Tu es dans l'Universel, mon chéri, pour l'éternité. Tu le sais, je le sais, alors partageons cette joie qui fut notre, partagée entre toi et moi, qui existe et existera toujours,Joyeux Noël, mon fils"
CR
Merci pour ces mots qui me touchent. Oui, je m'efforce de célébrer Noël pour lui, malgré son absence, parce qu'il aimait ce moment de fête. Ce que je ne supporte plus du tout, c'est la débauche commerciale, les illuminations outrageuses, l'obligation de participer à ces liesses souvent hypocrites et convenues. Et que faire lorsque la tristesse de l'abandon prend le dessus ? Je garderai en mémoire ces mots "Tu es dans l'Universel, mon chéri, pour l'éternité. Tu le sais, je le sais, alors partageons cette joie qui fut nôtre, partagée entre toi et moi, qui existe et existera toujours, Joyeux Noël, mon fils ". Ce sont des mots qui font du bien, qui stimulent ma capacité à savoir me réjouir, malgré tout... Encore merci !
RépondreSupprimer