Van Gogh, La Nuit étoilée |
Il est très rare que je me souvienne de mes rêves. Celui-ci (en fait un cauchemar) m'a hantée toute la journée, à un point tel, que j'espère m'en débarrasser en le racontant par écrit.
Une mystérieuse créature que je savais être une jeune femme, sans même l'apercevoir, inoculait dans les aliments de l'homme que j'aimais (là encore, non aperçu, non identifié). Je ne voyais que de vagues choses cylindriques, couleur miel, censées être les aliments. Je ne vois rien d'autre.
Je savais qu'elle cherchait à paralyser (tuer ?) cet homme. Il m'apparaissait sans vie, sans le voir.
Je cherchai à m'interposer, à la chasser... criant, gesticulant, balayant l'air de mes bras, avec une énergie féroce. Elle s'en prit à moi, chercha à me faire subir le même sort. M'inoculer son poison.
Prise de panique, je multipliais les gestes pour la chasser, la balayer. Je me mis à hurler de plus belle (je m'entends encore). Insultes, grossiéretés... Pourquoi ? Sans doute l'effrayer, la faire fuir. Tant ma peur était immense. Une lutte, un combat violent, contre une forme aérienne, qui paraissait voltiger autour de moi. Sorte de "Fée Clochette" machiavélique ! D'où les moulinets que je faisais avec mes bras, mes cris, mes insultes. L'obliger à fuir, coûte que coûte, la neutraliser, l'empêcher de nous anéantir.
Ensuite, certainement pour exorciser cette scène, me libérer du cauchemar, je "décidai" de me réveiller. Je me voyais allongée dans mon lit, essayant d'ouvrir les yeux... en vain. Je ressens encore physiquement les paupières closes, lourdes, presque collées, refusant de s'ouvrir. Prise de panique et d'angoisse, je cherchai à m'asseoir, me lever. Impossible. Tout en moi était comme paralysé. Et je luttais, me débattant, moulinant l'air de mes bras .Etais-je encore dans mon sommeil, dans mon cauchemar ? Etais-je à moitié réveillée ?
Quand enfin, j'ai réussi à allumer la lampe de chevet, ouvrir très péniblement les yeux, m'asseoir m'était impossible. Rêve ? Etat conscient ? J'ignore toujours où s'est trouvée la "frontière"...
Lorsque j'ai repris pleinement conscience, que tout avait l'air familier et bien réel autour de moi, je tremblais, l'angoisse m'oppressait. Mon coeur battait très fort. Je ne cessais de regarder autour de moi.
Je me suis levée, presque titubante. J'ai marché. J'ai allumé la radio.
Il me fallut beaucoup de temps avant d'oser me recoucher. Une crainte terrible que le cauchemar ne reprenne.
Je me suis enfin rendormie. Sans qu'il ne se passe quoi que ce soit.
A mon vrai réveil, et tout au long de la journée, j'entendais encore mes cris, je ressentais les séquelles de cette nuit d'épouvante. Je me suis interrogée. J'avais (j'ai encore) l'impression que quelque chose de grave était arrivé. Que me disait ce cauchemar ? Quelle menace, quelle prémonition, quel avertissement ?
La sensation que j'ai failli passer de l'Autre Côté...
Samedi 27 décembre 2014
F.Ruban
Comme tous les cauchemars, quelque chose de ton inconscient, et probablement sans lien avec le contenu réel si j'ose dire de ta nuit cauchemardesque, en est l'origine. Il est extrêmement compliqué de connaitre cette origine. Toi seule, dans un long questionnement peut trouver, peut-être, la réponse. Mais rien n'est moins sûr. D'autant plus encore une fois, au risque de me répéter, que le contenu ou images vécues sont probablement sans rapport avec le poids réel enfoui dans ton inconscient. Seule la répétition régulière de ce cauchemar pourrait donner une approche signifiante plus consistante. Mais je ne te souhaite pas de revivre cela au quotidien. Je pense donc que ce cauchemar, et sa puissance est forte, est vraisemblablement l'expression purgative de quelque chose de lourd que tu ne parviens pas à expulser. Mais cette explication vaut ce qu'elle vaut. Rien sans doute. Faut pas rêver! Bises. Cristian
RépondreSupprimerSans chercher à interpréter ce cauchemar, je sens bien que quelque chose de lourd l'a provoqué... Je m'interroge, m'allonge sur le divan !! A plusieurs périodes de ma vie, j'ai eu des rêves prémonitoires, alors....Bonne journée à toi Cristian !
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