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Ô mon fils
quand la douceur de l'hiver
est plus cruelle à mon coeur
que les givres les frimas les rigueurs les amers
quand des hommes fanatiques monstres pour nos lendemains
la folie meurtrière habite notre Terre souillée dans sa chair
que les déserts de cendre en son sein
se mêlent aux fracas des armes éclaboussant de sang
le juste et l'innocent
Te dire
ma solitaire détresse à jamais inconsolable
fouettée malmenée sous les sables
linceuls ensanglantés déchirés éparpillés
Ils s'appelaient Charlie ils dessinaient
Ô mon fils
quand demain le soleil pâle
caressera ta tombe de rouges pétales
la lumière de l'amour sera perles d'opale
quand mes entrailles de mère
meurtris de tant et tant de prières
seront noeuds inextricables impénétrables viscères
plus aucun palliatif aucun dérivatif
l'espoir anéanti devant le néant affectif
les mâles certitudes écrasant les caresses
la tendresse des innocents
Te dire
mes amis partis l'amour sali le piano ralenti
la poésie ennui qui me fuit puisque je le sais
aucun mot jamais ne pourra faire bouclier
Ils s'appelaient Charlie ils dessinaient
le 21 janvier 2015
©fruban
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