à Théo, Isaac, Robin
Jeunes gens
On vous dit... on vous croit
en une bulle prisonniers
des écrans tactiles petits poucets
Casquettes et crânes rasés vous surfez
rappeurs ou rockers aux abois
aux arias tournant le dos
pour vous tremolos de divas
pas du tout rigolos
Jeunes gens
On vous dit ... on vous croit
à vos racines à vos ancêtres étrangers __ quand
simplement pudiques et réservés
Au-delà d'une bannière revendiquée
votre cœur votre âme __ Ô combien humaine
votre timide et tendre bienveillance
plus vraie plus sincère __ loin
des élans convenus des paroles obligées
Jeunes gens
On vous dit ... on vous croit
impénitents rêveurs __ Pourtant __ j'ai vu
vos sourires aux yeux baissés
votre bras protecteur entourant mon épaule
en silence la serrant
discrète présence
Comment imaginer plus authentique compassion
plus lumineux Amour
Jeunes gens
__ Ce jour-là
votre sobre élégance
votre regard habillé de noir
ont su dire __ beaucoup mieux que tous les bavards discours
On vous dit … on vous croit
Derrière les apparences
Je crois
Je vous dis
Merci
©fruban
le 16 juin 2015
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Protégé par copyright
Recueil en cours
Tout est dit, tout est tellement vrai. Ce sont vraiment eux.PJ
RépondreSupprimerCe poème demeure avec sa beauté à contre-courant par son bel optimisme et son affection pour une jeunesse que l'on loue pour ses "aptitudes consommatrices" et que l'on voue aux gémonies pour son énergie et ses désirs comme ses amours rebelles ! Merci Françoise ! Amitiés ! Alain Minod dit Alain Nemo sur Google+
RépondreSupprimerje te lis / lie / relie
RépondreSupprimer, toujours
Voilà un hommage et justice bien rendue à ces jeunes gens au nom de l'honnêteté intellectuelle qui nous fait de plus en plus défaut. Le tout habillé par le fourreau d'un joli texte. C.R.
RépondreSupprimerJe remercie chaleureusement tous ceux qui se sont arrêtés, pour lire et m'offrir quelques mots sur ce poème qui me tient particulièrement à coeur.
RépondreSupprimerA mon tour, j'aimerais vous donner cet extrait des Poètes d'Aragon ...
"La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L’homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l’aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m’habite et qui m’obsède"
Très bel hommage à la jeunesse que l'on critique bien volontiers sans essayer de comprendre ce qu'elle veut nous dir, sans essayer de l'écouter Pourtant... comme tu le dis si bien "derrière les apparences je crois je vous dis..." Pour le poème d'Aragon" j'aime particulièrement ce passage " l'homme crie où son fer le ronge et sa plaie engendre un soleil..."
RépondreSupprimerUn poème que je viens de relire
SupprimerJ'aime relire certains poèmes, les miens ou de mes amis
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