crédit photo fruban |
Il pleure des étoiles filantes
Nuit d'été loin des marées océanes
le cœur déchiré par
un espoir levé un rêve inachevé
c'était hier en Grèce
mon cœur a saigné
Je te cherche comme on cherche un frère
un ami un idéal une passion une Âme soeur
C'était hier t'en souviens-tu
il y eut l'écume caressante
il y eut les déferlantes
il y eut la houle les ressacs les rochers
où j'ai cru me fracasser
En ce jardin d'été je t'ai appelé
hélé comme le font les sirènes
douleur et pleurs se sont mêlés
Un fil s'est tendu je l'ai tissé
comme tisse sa toile l'araignée du matin
Et ce fut doux et ce fut lisse
Je cherche ton visage en mes rêves diurnes
le caresser ___ mais j'ai peur
j'ai peur de la peur des enfants qui crient
dans les rues d'Athènes
les enfants qui refusent misère injustice
la loi austère des créanciers
Pour eux s'est fracassé le rêve
et la peste brune étend ses ombres et guette
Vers toi je me tourne quand
me retourne la vague et mon cœur fatigué
fatigué de toutes ces houles hurlantes
mon cœur s'ouvre et se fend
s'ouvre et se rend lâche prise
refuse encore et encore toutes ces méprises
Je te cherche parmi les étoiles
l'air frais lèche mes bras nus
je t'attendais tu n'es pas venu
Ici comme là-bas chacun tourne les yeux
de l'autre côté ___ quand moi je regarde au-delà
Une étoile a filé
Ô sur ses ailes m'envoler
comme vole ta plume
Toi mon brouillard et ma brume
Et puis
comme on pressent
un frère un ami une passion un idéal
porté sur les rayons
d'un soleil pâle
Tu apparus
le 11 juillet 2015
Tous droits réservés
Protégé par copyright
in, Chorégraphie de cendres, avril 2017 (éditions épingle à nourrice)
Tableau Van Gogh, Nuit étoilée |
L'homme est un homme pour l'homme. Même un loup de meute ne le ferait pas et protégerait son espèce. Mais l'homme protège ses espèces et dividendes. L'homme ne comprend rien. Au sens de sa finalité. pire il ne veut rien y comprendre. Comme si ses immenses progrès en un temps record, dans tous les domaines à rationalité dominante, progrès techniques, scientifiques, philosophiques, économiques, culturels, technologiques et tant d'autres n'avaient suffit qu'à masquer son infini aveuglement sur les raisons de sa finitude, sur le "Qui suis-je, d'où viens-je, où vais-je" et surtout le "pourquoi". Quand on veut expliquer sans relâche le comment on ne cherche jamais le pourquoi. C'est le drame humain et sa médiocrité entretenue dans le temps de l'immédiateté et non la durée de l'éternité. De sorte que de sa forte volonté de raisonner sur tout et rien, il finit par ne plus savoir raison garder. Et l'enfant du poème s'il reste enfant n'aura plus que les étoiles d'où il vient pour unique horizon. Nocturne! Beau poème, Françoise.
RépondreSupprimerJe vous remercie pour ces mots bien sombres, mais cependant si justes.Les étoiles, si l'on sait les regarder peuvent parfois, nous rendre plus humbles, plus modestes. Mais qui les regarde à part les astrophysiciens, les poètes et les enfants...Et sûrement pas les personnalités imbues de leur toute puissance ! Et je ne peux m'empêcher de penser au Petit Prince, lorsqu'il rencontre le businessman et tous ces gens affairés ! Encore merci !
SupprimerJ'ai envie d'ajouter aussi ceci : extrait de la Troisième élégie de Duino, de R.M Rilke
RépondreSupprimer"Et toi, que sais-tu ?
Tu as fait ressurgir en ton amant tout ce passé.
Quels sentiments d'êtres disparus refirent là surface ?
Quelles femmes alors te haïrent ?
Quels hommes ténébreux as-tu réanimés
dans les veines du jeune garçon ?
Des enfants morts voulaient te rejoindre...
Ô doucement, doucement accomplis devant lui
une de ces tâches quotidiennes qu'il aime, qui le rassurent.
- Conduis-le vers le jardin;
donne-lui la souveraineté des nuits...
Retiens-le....
Beaucoup d'êtres humains tentent de regarder au-delà, c'est essentiel, car le conformisme empêche véritablement d'exister, et la tâche consiste à amplifier sa ou ses propres valeur(s) : tâcher de devenir de plus en plus humain, de plus en plus généreux, de plus en plus ferme aussi, rester sensible au don de l'amitié, etc... Et toi, tu suis ta voix propre, l'exprimes dans ton credo. Merci!! Martine.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Martine ! Ta présence ici me fait très chaud, cette chaleur de l'amitié. Chacun essaie de suivre sa voix et la voie qu'il se trace...
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