lundi 17 août 2015

Attentes... attente apprivoisée, poème de FRuban

crédit photo fruban





Attentes... attente apprivoisée


Attente
morsure rouge cœur rongé
voiles de cendres noires ténèbres
Mes yeux griffent les ciels __ Prière
païenne supplique au gingko
Espérance pour toi ma chair mon sang
souffle ténu de ta vie
Sur toi se referment les serres de la Mort

Attente
chancelants balbutiements de l'âme
au rythme des saisons flux et reflux des marées océanes
Identité perdue __ me retrouver
avec cette plaie ouverte rester la même
Mes doigts caressent l'ivoire et l'ébène
hésitant Prélude
Une petite cantate me prend la main

Attente
promesse de fleurs saveurs de fruits
sans fin contempler le jardin
mystères d'une vie qui meurt et renaît __ Ô Nature
Un peu de nacre blanc perce la neige __ et déjà
un tapis couleurs de flammes senteurs d'automne
crisse sous mes pas et murmure
Tu renais demain

Attente
une rencontre un amour peut-être
il serait le dernier homme __ je le croyais
Passion folle voguant sur des flots croisés
poussée par des vents contraires __ au gré de tes envies
Guettant un signe un appel un voilier à coque de chair
vague inéluctable __ l'Océan c'est toi
Capitaine tu as perdu le cap

Attente
ta main sur mon épaule
des baisers dans le cou des désirs un peu fous
Vague déferlante qu'apaisent les alizés
Fraternelles tes forêts profondes m'invitent
frémissements au cœur apaisé
promenades libres et solitaires __ au rythme de nos plumes
A ma vie tu donnes sens

Une confiance un désir une détente
©fruban
le 12 août 2015

Tous droits réservés
Protégé par copyright

in, Chorégraphie de cendres (2017)
éditions épingle à nourrice








4 commentaires:

  1. Dans la Kabbale, il est un arbre dont les racines sont au ciel, "symbolisant" le pouvoir de l'émanation qui par étapes successives va ensemencer la terre et déposer les grenades de la vie qui nous meut. J'y vois une analogie importante avec l'arbre au quarante écus. Et pour l'un comme pour l'autre, le sang qui les anime, la sève est celle de l'amour. En hébreu le sang se dit "dam" même racine que "adam", l'homme. Dnas ce très beau poème c'est de cela que tu parles. Pour moi. Cristian

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  2. Oui, ce poème a voulu dire l'Amour, au fil du temps. L'amour et ses blessures profondes... la mort, l'abandon,l'indifférence du monde. Mais aussi, l'espoir et l'espérance, le désir de vivre. Tu sais combien il m'est quasiment impossible d'expliquer le pourquoi d'un poème. "La sève est celle de l'amour", oui !
    Encore merci Cristian ! Chaque mot que tu déposes ici me dit que la poésie n'est pas inutile... Il m'arrive d'en douter.

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    1. Je pense, ma chère Françoise, que tu ne dois pas en douter. Beaucoup ne s'expriment pas mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne ressentent rien. Ils sont un peu pour reprendre comme "l'enfant qui dira c'est beau, lui aussi aura compris".

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  3. Oui, tu as raison Cristian, mais surtout j'écris lorsque cela s'impose à moi. Si je suis lue, cela me fait plaisir, c'est une sorte de reconnaissance. Dans le cas contraire, je continue mon petit chemin de poète, malgré tout. Jamais le manque de lecteurs ou le désintérêt, ne m'empêcheront d'écrire... Encore merci à toi !

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