mardi 5 janvier 2016

L’inventaire poétique n°1 – Poèmes de Jean-Louis Garac


photo JLG





Je vous invite à lire cet Inventaire poétique de Jean-Louis Garac, poète niçois, et à découvrir la richesse de son blog.
Deux poèmes pour vous donner le désir d'aller plus loin.


Posted: 02 Jan 2016 11:56 AM PST
Photo JL Garac
 

La poésie est un défi
Au temps, aux mots, et à l'usure
De vivre, quand tout se délie
Entre nous et jamais ne dure... JLG


 

***

Chaque vie de soi-disant liberté
A le souvenir de l’alcool,
Le goût pâteux des doutes
Autour du partenaire de la veille,

Et l’amertume des appels
Qui n’arrivent jamais...
On repense à l’illusion d’un regard,
D’un beau torse et de cuisses,

Mais ce sont là des rayons de soleil
À travers la prison de l’impossible;
Rayons qui s’enfuiront bien vite…

Le lit simplement reste tiède,
Las de son propre corps,
Et des rêves qui s’y sont enflammés…

***

Sonnet pessimiste...

La pacotille
De malheurs brille
Au sable fin
De nos destins!

Le coeur s'en vrille
Puisque le rien
Tombe sans fin.
Et les broutilles

Plombent demain
De noirs desseins...
Tout se fusille

Au quotidien,
Bille que bille
En tête, et point!



Photo JL Garac
***

Têtes à grelots,
Remplies de complots
A fleur de méninges,
Rusées comme un singe,
Comprenant d’un mot
Que toute l’info
Est fausse et nuisible !
De la nuit des temps
Jusqu’au jour présent
Chacun a sa Bible…

Boxon de neurones
Les cons et les connes
Recollent des bouts
De sens à deux sous ;
Erreurs historiques,
Confusions tragiques,
La soupe à complots
Se sert à grands flots
Sur le Web épique !

***

Tout l’avenir déborde d’ambre
Comme une galaxie en jeu
De sucre rose et de gingembre
Sur lesquels passeraient nos yeux!

Jungle d'absence
Et de silence,
La fleur s’en va
En mot de soie…

A l’infini des couleurs vives,
Lilas et lys entremêlés,
Les bouquets de rêves en rives
Au noir se sont aquarellés ;

Revient l’ennui
De trop de nuits,
L’amour se fâche
D’êtres trop lâches

Et je ne sais plus qui j’entraine
Dans l’univers de mon désir,
Ayant couru à perdre haleine
Entre des mots en devenir,

Loin de l’aurore,
En métaphore

La mort s’en suit
Pour moi et lui…

Ayant perdu un peu moi-même
L’illusion de croire en quelqu’un;
Avec l’empreinte des poèmes,
L’amour se fait mythe et emprunt…

Passe le temps

De mes vingt ans,
L’amour s’égrène
En jours de peine...

Tout l’avenir déborde d’ombres,

Soulignant les traits d’un chemin,
Et les soleils s’y cachent sombres
Jusqu’à trouver le seul matin…

Espoir et faille
Le corps défaille
Meurtri des noms
Sans nul pardon...

J’aimerai tant voir ton visage,
Toi que je peins du bout des doigts,
Mais je n’attrape qu’une image

Qui disparaît à chaque fois!


L'Eternité,
D'hivers, d'étés,
En vague immense
Prend notre errance...

Pourtant le monde est ta mesure
Et Dieu ta raison d’exister,
Alors pourquoi cette blessure
À mon cœur toujours attristé?


© Tous droits réservés
Protégé par copyright

photo JLG



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