samedi 8 octobre 2016

Sous le voile de la morte, de Cristian Ronsmans







Sous le voile de la morte reposent les joies et infortunes de l’existence.
Entre basse lisse et haute lisse, les fils de la chaîne de vie s’entrelacent au hasard des rencontres, au détour des aléas qui fixent le sort de chacun.
Sous le voile de la morte, des moments de vie tissée de lambeaux de souvenirs flottent en nappes épaisses, qui s’évanouissent dans la lumière de l’aurore.
Sous le voile de la morte, refoulés au plus profond des abysses d’un lac souterrain, on pourrait y trouver des trésors, à jamais enfouis dans l’oubli éternel.
Sous le voile de la morte, à la surface des eaux, surnage l’hydre, aux mille sourires immortels qui réduisent en cendres le téméraire aventurier de l’amour.
Sous le voile de la morte, sur la queue de la créature, le héraut de Cupidon aura beau décocher ses flèches, la carapace est encore solide et il lui sera vain d’espérer chevaucher le tigre et accueillir le dragon.
Sous le voile de la morte, seule la mort, dans l’infini de son amour, règne sur le vivant dans l’éternité de sa couche. Ô désespoir.
Sous le voile de la morte, la morte repose dans son immobile et hiératique posture. Indéchiffrable à jamais !

Cristian Ronsmans
3 octobre 2016


Et bientôt, parution d'un livre "Ostraka, contes philosophiques" aux Editions du Pont de l'Europe

Je vous en parlerai prochainement....


3 commentaires:

  1. Ma chère Françoise et Sirène chérie, je te remercie de mettre en avant la parution de mon opuscule: Ostraka. Merci aussi pour la publication de ce poème pas vraiment funèbre mais pas très gai. Merci pour tout. Je t'embrasse avec beaucoup d'affection

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    1. Cristian, tu sais combien je suis impatiente de lire Ostraka, et le petit extrait publié par ton éditeur me met encore plus l'eau à la bouche ! Du pur Cristian !
      Quant à ce poème, certes pas vraiment gai, je l'aime beaucoup. J'ai cherché une photo, un tableau... en vain. Edvard Münch m'a attirée un moment. Qu'en penses-tu, et lequel ?

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  2. Ma chère Françoise, une oeuvre iconographique n'est pas toujours d'une absolue nécessité. Je te remercie de ta recherche. Mais c'est très bien ainsi. Le livre "Ostraka" est maintenant chez l'imprimeur. Je ne te rappelle pas le petit coquetèle amical du 29 octobre à Paris, galerie Connoisseur's, 28 rue Mazarine où tu es cordialement invitée.

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