avec ses rires
avec ses senteurs colorées
Pour te dire
je suis morte à jamais
Toi tu rêves d'un nouveau printemps.
fruban
10 octobre 2016
Promener le regard au loin à perte de vue des collines boisées. Ombres projetées sur les champs verts ou bruns.
Les brumes se dispersent évaporées par le soleil d'automne. M'arrêter ici, à chaque fois que mes pas m'emmènent là-bas.
Le vieux noyer toujours montre le chemin qui descend vers les plaines, sillonnant à travers champs.
Encore plus fier sous la caresse éblouissante du soleil au zénith.
Et toi Vieux Pont si cher à mon coeur, jamais je n'oublie de venir te saluer. M'asseoir et admirer tes pierres usées par les ans. Ne reste que cet arche majestueux. La guerre t'a amputé sauvagement. C'est ici que je pense à Toi que j'aime.
Oublier un instant la barbarie des hommes et les bruits de la ville. Comme figé à jamais dans un passé glorieux, tu abrites aujourd'hui les ébats des canards et la fierté dédaigneuse des cygnes.
Ce matin-là une grande sérénité sur les rives de mon refuge en ce début d'automne.
© crédit photos fruban |
Quand le goût sucré de l'enfance, avec ses rêves, ses espiègleries, avec ses odeurs de classe, avec ses parfums chauds de vacances à la campagne, revient dans la mémoire, une nostalgie douce, sans amertume te rappelle le temps écoulé. Et dans le rire de ces enfants dans la cour qui furent toi, tu sais que la mort n'est jamais définitive. Déjà tu es ressuscitée dans ces petites bouilles rouges encadrées de boucles brunes ou blondes.
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau commentaire ! J'aime bien "Déjà tu es ressuscitée dans ces petites bouilles rouges encadrées de boucles brunes ou blondes". C'est vrai que parcourir les empreintes de l'enfance laissées sur les chemins, les arbres, fait resurgir toutes sortes de souvenirs, et ce sont eux qui effacent doucement la nostalgie ou la mélancolie. Une re-naissance...
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