lundi 11 décembre 2017

Décembre sur les ailes du temps, poème de fruban




Décembre sur les ailes du temps



Sur le dos des grues cendrées
à travers brumes et flocons voltigeurs
Je sème à la volée des Je t'aime
L'écho des vallées les renvoie vers moi


  / Je pense à toi à ta force de vivre
Je t'aime
A tout ce que tu fais en regardant le monde
Même au bord de ta grande bleue dans cette immensité
je sais que ton regard pénètre /



La lune voleuse de sommeil enfle enfle
Je souris à cette insomnie gris souris
qui me parle de toi là-bas
entre gravité et fous rires


/ Tes mains dans tes poches en te retournant n'y sont pour rien
tu te promènes avec les tourments des gens
Je le sais je te vois
Tu es
incroyablement vraie
Je t'aime /


Ce matin les brouillards recouvrent l'horizon
m'enveloppent et étouffent mon cœur
Le spleen baudelairien envahit l'âme
Tu le sais toi qui me vois


/ Il avait plu à Batz sur Mer 
Le bedeau avait dit
ce soir je ne sonne pas les cloches 
merde à vous je nettoie mes bigorneaux
Je ris    __   Je t'aime en vrai /


Il neige petit clown
le froid pénètre mon corps gelé
qui se recroqueville   __   puis se tend
Vers toi mon amour
Les flammes crépitent dans la cheminée



Vaste ciel d'automne
étend ton drap de satin
Nuit caresse-les



Ce matin des perles de givre 
habillent les arbres noirs et nus 
Comme des guirlandes de nacre sur mon cœur
Sur l'herbe verte gisent encore de pauvres feuilles 
les dernières flammes de l'automne 
Bientôt les couleurs de la vie auront disparu 
Je guetterai au fil des jours les bourgeons 
les premières pousses vertes les perce-neige de l'espoir
J'aimerais m'endormir moi aussi renaître avec un coeur vierge 
reprendre une route de lumière moins sinueuse moins chaotique 
Me laisser emporter par les vents...




© fruban
quelques jours en décembre 2017

Tous droits réservés

écriture en cours














© photos fruban



2 commentaires:

  1. Décembre en le désignant indique la nature du temps.
    Les ailes d'un Temps qui revient sans cesse et qui ne prend pas la fuite. Ce temps exprime davantage une durée que le tic tac de l'horloge.Le bedeau dépité en refuse de sonner les cloches à quiconque.
    Dans ce silence du Temps,le pollen en suspens des graines semées de l’autre fois soulignent en flottant la violence de l'absence plus que jamais présence comme inscrite aux Tables de la Loi universelle. CR

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup pour ce commentaire rempli de spiritualité poétique ! Tu portes toujours un éclairage judicieux aux poèmes que j'écris. Tes mots sont un vrai régal !

    RépondreSupprimer