Dors mon enfant paré de lys et de silence
Dors sur le grand vaisseau qui traverse le temps
La nuit est douce
Les réverbères sur la ville
Versent des larmes comme une rosée
Dans la brume des quais je ne vais pas me perdre
Je rentre sous la lampe avec ton souvenir
Plus calme qu'un goéland
Dors mon petit enfant
Je ne sais plus dormir
Mais au bord de la nuit comme on cueille des fleurs
Je cherche des rêves pour te les offrir
Dors toi qui connus le malheur de vivre
Dors
Et qu'un rayon de lune te console et te suive
Au-delà des marées.
Hélène Cadou
in, Le bonheur du jour
suivi de Cantates des nuits intérieures
éd. Bruno Doucey p 55
© photo F.Ruban
© photo fruban |
Je sais que tu m'as inventée
Que je suis née de ton regard
Toi qui donnais lumière aux arbres
Mais depuis que tu m'as quittée
Pour un sommeil qui te dévore
Je m'applique à te redonner
Dans le nid tremblant de mes mains
Une part de jour assez douce
Pour t'obliger à vivre encore.
Hélène Cadou
in, Le bonheur du jour, suivi de Cantate des nuits intérieures p 23
éd Bruno Doucey
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