mardi 2 juillet 2019
Un dernier souvenir, Fabrice L
Ne pas faire ses valises
Et pourtant dire adieu
Sur un port arrimé
Regarder vers le large
...Et entendre ta voix
A l’écoute du vent
Sur un embarcadère
Au milieu des filets
Ouvrir enfin les yeux
Vers une destinée
Attendre la marée
Aux cris des goélands
Et que dans mes cheveux
Se révèle le vent
Quitter sa terre, déraciné
Laisser tomber le passé
Je n’avais rien demandé
Enfant du monde exilé.
Relever les amarres
Pour mettre enfin les voiles
Affronter les embruns
Sous le ciel grisé
Vers l’horizon bleuté
S’enivrer de ces rires
Et ne plus croire en moi
Que quelques fois
Quitter sa terre, déraciné
Laisser tomber le passé
Je n’avais rien demandé
Enfant du monde exilé.
Oublier les amers
Sous un soleil mouillé
Sur des vagues brisées
Dessiner par l’écume
Au-delà des nuages
Sur une autre jetée
Pouvoir apercevoir
La lumière espérée.
Quitter sa terre, déraciné
Laisser tomber le passé
Je n’avais rien demandé
Enfant du monde exilé.
© Fabrice L.
Tous droits réservés
Protégé par copyright
in recueil "L'Âme des marées" paru en octobre 2014 (éd épingle à nourrice)
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Je comprends l'enfant malheureux dans sa stupeur de se retrouver trop tôt, beaucoup trop tôt, aux termes d'un voyage à peine commencé. On vient à peine de découvrir les coquelicots sur cette étrange terre. On vient à peine de faire la rencontre de l'autre. On vient à peine de se me se mesurer à ce qui nous environne. On vient à peine d'entendre, de parler, de regarder, de s'émerveiller. On vient à peine de comprendre cet instant fugace qu'est la vie.
RépondreSupprimerOn vient à peine de saisir que nous sommes plongés au coeur d'un exil de soi pour mieux trouver au terme du voyage notre vraie glèbe, révélatrice pour nous seuls.
On vient à peine, on vient à peine, qu'il nous faut déjà refaire les valises et repartir. En laissant une trace unique. Une trace qu'ils sont peu à nous léguer. C'est la compensation d'un destin de nous laisser, au comble de notre incompréhension devant l'injustice et le meurtre, la trace d'une œuvre à la fois prématurée et aboutie, le temps d'un souffle. Cette compensation porte un nom. Le plus beau de tous les noms car il les engendre tous. Il se nomme "Partage". Partage au delà du temps, de l'espace, dans la grande vacuité immémorielle au bord du vide où l'être et le néant se croisent, convergent et conversent
Mon très cher Cristian, mon Cachalot préféré, comme Fabrice serait heureux de te lire, de se voir ainsi voyager dans le monde entier ! Alors, merci à toi, merci à tous ceux qui ont accepté de nous aider à faire connaître ce très grand artiste en devenir qu'il était.
SupprimerJe suis fière de ce fils là, et comme j'aurais aimé continuer un bout de chemin...
Je t'embrasse, ami fidèle
Françoise
Ma chère Sirène, je viens de découvrir un petit livret remarquable de cette immense philosophe disparue trop tôt ( à 34 ans), Simone Weil.
RépondreSupprimerCe petit livret s’intitule "L'amitié". J'ai été bouleversé par tant de justesse. Si je puis me permertre, je t'en conseille la lecture. C'est beau à en mourir. CR Avec toute mon indéfectible amitié.
Un grand merci Cristian ! Je vais le commander de suite, je ne le connais pas. Et puis, l'amitié ça me parle, ça me plaît, ça me va ! Alors, le lire et....mourir ! Mais pas tout de suite quand même !
SupprimerCristian, je viens d'écouter cette émission et commandé le livre !
RépondreSupprimerhttps://aldoror.fr/2017/01/14/simone-weil-propos-sur-amitie/