Le Saule Supplique du saule pleureur Arbre de la mélancolie De la Femme et de la lune Feuilles vertes âme brune Récepteur de nos folies Des mémoires abolies L’esprit a ses lacunes Elles voguent le long des dunes Comme des ondes d’énergie Qui calment une colère noire Ton regard a su la boire Et me la rendre sans un pli Enrichie de ta sérénité Eclair d’humanité... *** Le saule vêtu de majesté A une allure d’avion lesté De mille différents espoirs Qui s’envoleront le soir Kérosène éthéré En nos pensées concentré Les élans ont tes traits Et l’empreinte ton parfum Ce qui semble abstrait Est la mémoire du temps... *** Le saule se dresse solitaire Un terrain de golf pour écrin Les silences sont sectaires Hésitations qui doivent se taire Visualiser la Mer Et s’écouter un brin...
Spyros K
le 16 juin 2016 Quelque chose... Insolemment Femme Tout converge vers toi L’intensité de la pensée L’attrait vers l’insensé Libre arbitre ancré en toi Sens perdus et retrouvés Mon regard est rivé Aux mots et aux instants Qui propulsent le temps Au carrefour de l’absence Des pépites de l’innocence Ecrites au sang aigu Mêlant le rouge aimant D’un alphabet en miel Issu des tripes du ciel Au carburant un peu osé Qu’offre ton corps arrosé Aux élans élaborés Des méandres de nos passés Parfumés d’un avenir Temps indéterminé Tu n’as qu’à propulser Le frère du sommeil Au feu doux des vérités A vivre...
Philosophie... Longues les routes intrinsèques Recherchant une clepsydre Offrant du temps au temps Des éclairs aux doux instants Lorsque l’esprit a le coeur sec D’avoir voulu abondamment Enfreindre l’entendement De ceux qui ignorent Les autres pérégrinations Vers les plages de l’Avancée La Mer renouvelée Bleu cobalt fond irisé Mû par l’essence des livres Aux pages désintégrées Réincarnées en nous L’encre faisant navette Entre les niveaux de conscience La valse des velléités Ce qui en nous pense Est une empreinte de réalité Au diable la vanité Si l’énergie ressentie A le goût étrange du savoir Laissant une saveur en bouche De merveilleux et d’insatiable Et apparaît devant les yeux
Elle se promenait en forêt Vêtue de sa seule chaleur Cherchant à cueillir deux fleurs Une églantine et une pensée Puis percer dans l’insensé A travers les pleins les déliés Plume dansant sur le papier Pour en extraire le meilleur jet... *** Nue comme la substance d’un rêve Puisé dans les sentiers amis Des méandres de l’esprit Nourris par l’ombre du sapin Le flottement des destins Et les rayons transperçant L’ombre factice des sons S’éloignant du temps Et l’empreinte décatie De ses rudes ancrages... *** Flamme douce dans son regard Qui peuplait la clairière Elle avait des couleurs de hier Et un chuchotement ami Déclamait des vers Pour se mettre en condition Et écouter sans peur La nature rend patient L’ours gronder
Ton visage est une mappemonde
Avec deux myosotis au milieu
Fleuris en ta conscience
Irradiant de vie
Les rigoles délicieuses
Empreintes d’existence
Les rides sacrées
Pour mon coeur sucrées
Au miel construit
Sans architecte
Au fil des ans
Et de nos envies...
*
Ton corps est une galaxie
Partout est ton adresse
Et ailleurs aussi
Comme les atomes d’Amour
Que certains prétendent
Pouvoir les définir
Alors que leur structure
Malléable aléatoire
Jamais toute explorée
A certains secrets percés
Qui rendent inéluctable
La présence d’oxygène
Que tu génères en moi...
Ton sourire ressemble à une tasse de thé
Où s’abreuvent les tendresses cachées
Chaudes gorgées pour désaltérer
Les accents de l’espoir
La quiétude froide du soir
Et la douce mélancolie
D’un arbre aux feuilles lourdes
Dont la supplique est sourde
Comme les voeux d’un colibri
Au coeur de l’hiver...
***
Ton sourire est doux breuvage
Avec le miel de ton empreinte
Puisé dans la ruche de notre vie
Que tu sais étaler
Cicatrisant les plaies
Effaçant les frontières
Entre leurre et vérité
Photos superposées
Qui font aimer
La complexité du monde
Perçue sur ton visage
Comprise dans ton regard
Et aimée en toi...
Je puise...
Je puise l'encre dans le ciel noir,
Pour écrire un texte orageux;
Avoir la force et continuer d'y croire,
Ma conscience pour seul enjeu...
**
Je puise l'espoir dans un pré vert,
Où nous nous sommes souvent aimés,
Avant que soudain le pire hiver,
Disperse les merveilles semées...
**
Je puise le feu au crepuscule,
Très puissant, même lointain;
Ce que d'autres voient ridicule,
Est pour moi un vrai destin...
**
Je puise ton miel au soleil jaune,
Frère jumeau d'une plage dorée;
Tendresse fugace de l'automne,
Qu'un pinceau a décoré...
**
Je puise mon âme sur la page blanche,
Essorée comme une noyée;
Elle se croyait étanche,
Et la voila rouillée...
**
Je puise l' eau pour vivre,
Dans une variété infinie de bleus,
Qui peuvent me rendre ivre,
Avec l'aide de tes yeux...
**
Je puise l'essence de ma pensée,
Au savoir devenu parfum;
En cultivant l'insensé,
On efface la fin...
Le 7 juillet 2021 Angélique Ionatos cette immense artiste(musicienne, poète...) et femme généreuse, engagée, s'est éteinte. Beaucoup d'émotion, une immense tristesse. Elle était une amie dont j'ai souvent parlé ici. Je l'avais découverte dans les années 1980 et depuis je l'écoutais , l'écoutais encore. Je l'avais retrouvée sur facebook.
Yannis Youlountas et son fils Alexis Sévenier lui ont rendu des hommages chaleureux que je partage ici. Françoise Ruban
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ANGÉLIQUE IONATOS EST MORTE, UNE ÉTOILE EST NÉE !
Hier soir, j’ai perdu ma sœur. Ma sœur adoptive. Ma sœur de lutte. Ma sœur de création. Ma sœur de cœur. La sœur qui m’a toujours manquée jusqu’à notre rencontre et le début de nos créations communes il y a quelques années. Elle me demandait conseil, j’en faisais autant. Nous étions très différents et pourtant très proches. Nous partagions une passion pour la poésie, la mythologie, la philosophie et une nostalgie pour cette Grèce dont nous étions tous deux exilés.
Angélique ne cessait de me dire que son vœu le plus cher était de retourner finir ses jours en Grèce, en particulier sur l’île de Lesbos où elle avait des attaches. « Ne pas finir ici, mais là-bas dans la lumière, dans ma première lumière. » Je lui répondais la même chose pour la Crète, mon île adorée où sont nés la plupart de mes ancêtres et où vit encore une grande partie de ma famille. À croire qu’être grec, c’est être d’une île, comme d’une utopie, grandir avec le regard à l’horizon et désirer, tout au bout de la vie, revoir une dernière fois cette indicible rencontre entre le ciel et la mer.
Angélique était magicienne. Elle envoûtait quiconque la côtoyait. Personnellement, j’étais comme ensorcelé par sa voix, son regard et ses gestes, à chaque retrouvailles. Son sourire était rayonnant, son rire était torrentiel, sa tendresse était marine et sa bouche était l’athanor transformant n’importe quel vers en poème mythique.
Toute sa vie, Angélique a servi les poètes et la poésie, de sa voix et de sa musique, incarnant charnellement ce qui n’était à l’origine qu’un bout de papier gratté à l’encre des songes. Angélique vibrait à l’instar de sa guitare, donnant vie aux fantômes et tirant la quintessence des textes les plus touffus dans des éclairs de lucidité. Maintes fois, elle nous a adressé des textes d’amour et de soutien pour dire à quel point la vision du monde était incomplète sans la métaphore, écrite ou filmique, sans le lyrisme indispensable pour appréhender le vertige de l’existence et la course vers l’utopie.
Elle faisait aussi le lien entre la Grèce et la France, mais aussi la Belgique où elle était arrivée à l’âge de 15 ans, à Liège en 1969, pour échapper aux persécutions du régime des Colonels. Elle traduisait et commentait les textes, évoquait sa terre d’origine, donnait à penser et à rêver cet orient tout au bout de l’Europe, au croisement de trois continents.
Dans les années 2008-2012, elle commença à souffrir de ce qui se passait en Grèce : une crise qui n’était en réalité que le laboratoire du durcissement du capitalisme en Europe. Angélique se demandait souvent ce qu’elle pouvait faire pour témoigner son soutien. En juin 2012, elle décida de sortir de sa discrétion sur les sujets politiques pour exprimer ce qu’elle ressentait. Dans une vidéo sur Médiapart titrée « Et les rêves prendront leur revanche ! »(1), elle évoqua une société absurde, une « ploutocratie ridicule et dangereuse », dans laquelle « nous oublions de penser, nous oublions de nous arrêter ». Elle appela à « ne pas sauver la Grèce pour revenir dans le passé », car ce passé, c’est le consumérisme et la « démocratie télévisuelle » qui n’est que domination et exploitation. « Non, ne revenons pas en arrière ! Il faut tout changer ! Il faut redonner à l’utopie sa place ! (…) Cela vaut pour la Grèce, mais aussi pour le monde entier. »
Dans la foulée, après avoir vu le film « Ne vivons plus comme esclaves », Angélique nous adressa une lettre chaleureuse dans laquelle elle nous dit : « Vous montrez superbement que l’utopie est une action poétique ! C’est très beau et ça fait du bien ! C’est ça dont nous avons besoin : d’utopie et de poésie ensemble. (…) Nous avons besoin d’images, de joie, d’allégresse, de désir, et c’est ça que je ressens en visionnant votre film. Merci »
Quelques temps plus tard, Angélique nous proposa une soirée projection-concert dans sa ville bien aimée des Lilas, près de Paris. Finalement, faute de place dans l’agenda, ça se passa le 17 décembre 2014 à l’auditorium du centre culturel Jean Cocteau (2). Une soirée gratuite, magique et noire de monde organisée par L’Observatoire de la Diversité Culturelle.
Durant le débat, Angélique souligna l’importance de la musique dans le film. Pour elle, c’est « une des choses qui font sa force, nous avons besoin de poésie, de lyrisme pour nous transcender et retrouver l’enthousiasme nécessaire pour changer le monde ». Et quelques jours plus tard, Angélique me souffla : « Si tu as besoin de moi, n’hésite pas ! »
Ainsi fut fait durant le printemps 2015 ! Angélique participa à la fois à la musique du film Je lutte donc je suis, mais aussi au tournage, en intervenant plusieurs fois à l’écran : dès le début du film, en guise de narratrice d’introduction(3), puis durant une séquence au sujet de la mémoire de l’extrême-droite au pouvoir en Grèce, avec son témoignage émouvant sur son enfance sous la dictature des Colonels. Elle y parlait de son souvenir le plus terrible : sa mère brûlant discrètement sur la terrasse les livres de leurs poètes bien aimés mis à l’index par la dictature(4).
Sa chanson « Et si l’arbre brûle » devint l’une des principales musiques de Je lutte donc je suis, notamment utilisée durant l’arrivée en Crète après 15 minutes de film(5). Cette chanson, cela faisait des semaines que nous en parlions tous les deux. Pour moi, elle allait devenir l’une des chansons clés de l’œuvre d’Angélique car celle qui exprime le plus intensément ce qu’elle a ressenti durant les dix dernières années de sa vie, face au désastre grec et mondial. Une sorte de tragédie superbement composée et interprétée par une voix qui préférait toujours passer par la métaphore, même sur les sujets les plus brûlants. Cette chanson, c’est moi qui lui ai demandé de la mettre en bien commun, en Creative Commons, et c’est pour ça que nous avons appelé ensemble son producteur, Stéphane Grégoire (d’Ici ailleurs), pour lui transmettre cette volonté commune. Du coup, la chanson a pu circuler librement durant des semaines et cela a d'ailleurs bien soutenu la sortie de son album quelques temps plus tard.
Angélique avait bien compris que c’était aussi l’esprit du film que de sortir du cadre commercial pour en faire un objet de lutte, un outil solidaire, un bien commun. Quand elle a reçu notre nouvelle bande annonce du film, cette fois plus courte fin 2015, elle a répondu aussitôt : « vous aviez raison, c’est tellement mieux comme ça ! »(6). C’est tout naturellement qu’Angélique nous a rapidement rejoints pour des projections-débats en soutien aux luttes et aux actions solidaires, comme le 19 février 2016 à Paris(7), par exemple, en aide aux dispensaires médicaux autogérés en Grèce.
Durant cette période, elle nous envoya plusieurs lettres évoquant sa joie de « renouer avec la mémoire et l’utopie dans une période cruciale », au moyen de la « poésie écrite ou filmée » qui, seule, permet de « souffler l’enthousiasme ».
« Nous avons besoin du vent du changement. Nous avons besoin de tempête, pas d’une petite brise » écrivait-elle en mai 2015, annonçant l’échec de Tsipras. Un mois plus tard, elle nous envoyait une autre lettre commençant par « Les poètes sont en exil »( 8 ). Cette lettre sera finalement remaniée et publiée deux mois plus tard par Le Monde Diplomatique, en août 2015, comme le cri d’une grecque en exil face à la tragédie qui se déroule sur sa terre d’origine. Dans cette lettre, elle insistait sur la nécessité de renouer avec une vision poétique de l’existence :
« Les poètes sont en exil. Dans notre monde, soumis à une nouvelle barbarie, il faut nous interroger pour retrouver la mémoire et l'utopie. Ce sont elles qui veillent sur notre humanité. Ma belle et étrange patrie m'a enseigné que la poésie, depuis toujours, nourrit le chant. Et ce chant peut devenir un cri ! Aujourd'hui, la Grèce est défigurée. Les Grecs sont humiliés. Le premier devoir d'un artiste est de témoigner de son temps. Et de résister ! Souvent, je me sens découragée et impuissante face à tant de malheur. Parfois, je suis même tentée de me taire. Alors, je lis mes poètes. Leurs mots jamais ne s'oxydent à l'haleine du désespoir. Leur parole est politique et souvent prophétique. Et voilà que l'espoir revient comme un chant de maquisard dans la forêt des aromates ! Ce cri et cet espoir vont habiter aujourd'hui mon propre chant ! »
Plus tard, Angélique a judicieusement ajouté : « C’est le hasard qui nous fait naître dans un pays plutôt que dans un autre. Et c’est l’exil qui nous fait prendre conscience de notre identité culturelle. Je n’ai pas choisi l’exil ; je l’ai subi et j’en ai souffert. »
Finalement, beaucoup plus tôt qu’elle ne l’imaginait, Angélique est morte, à seulement 67 ans ! Elle est décédée hier à Paris, loin de la terre où elle espérait finir paisiblement ses jours. Son projet de retraite à Lesbos restera un rêve inachevé.
J’aurais aimé la serrer une dernière fois dans mes bras, ma grande sœur de lutte et de création. Lui dire mon immense estime, ma profonde affection, mon amour fraternel. J’adresse mes plus sincères condoléances à tous les siens, depuis l’île de Crète où je me trouve actuellement pour l’une des actions solidaires qu’elle soutenait. Et je retourne m’envelopper de sa voix dans le silence de l’absence.
En écoutant en particulier :
Ο κύκλος του νερού (« Le cycle de l’eau », avec Manta et Théodorakis)
(5) Version intégrale de Je lutte donc je suis, avec la chanson « Et si l’arbre brûle » de Angélique Ionatos à la quinzième minute : https://youtu.be/97HTxo20c-E?t=922
(6) Elle évoquait la deuxième minute de la bande annonce courte qui explique notre démarche :
Ma mère Angélique Ionatos s’est éteinte ce mercredi 7 Juillet.
J’ai du mal à trouver les mots, ils étaient si importants à ses yeux, elle qui leur a dédié sa vie.
Et puis comment résumer une carrière comme la sienne, comment parler de la mère qu’elle était.
Elle a façonné la définition de l’artiste à mes yeux, et son départ me laisse un vide immense tout en ayant conscience qu’il sera à jamais comblé par son œuvre, éternelle, et essentielle et évidemment par mes souvenirs.
Elle s'inscrit à jamais dans la dynastie des plus grands artistes de son époque, des plus grandes, des plus audacieux et des plus audacieuses.
Pour elle, l’artiste devait témoigner de son temps, et résister.
C’est ce qu’elle a fait continuellement.
Pour elle encore, la poésie était mère de tous les arts, et comme disait René Char, poète si cher à ses yeux, à ceux de mon père, et aux miens “Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la beauté, toute la place est pour la beauté”
Ses mots, ou ceux qu’elle a empruntés à d’autres, résonneront à jamais comme un guide et ne résonnent que plus fort, comme jamais auparavant, depuis qu’elle est partie.
Elle me manque déjà terriblement, mais je l’imagine aux côtés de ses pairs, de mon père, quelque part en Grèce sans aucun doute.
Le regard d’aigle c’était mon père, et elle définitivement les effusions de mésanges, René Char, encore.
Son héritage dépasse l’entendement, mon amour pour elle aussi
Sauvons le manège de Petit Pierre à la Fabuloserie
Entre Loiret et Yonne
"La Fabuloserie est un lieu unique. Au micro de Sandrine Manteau, Sophie Bourbonnais nous raconte son histoire et particulièrement celle du sauvetage du Manège de Petit Pierre, une "œuvre d'art cinétique" et ludique, qui a aujourd'hui besoin de nous tous pour un nouveau sauvetage : faites un don ! Vous serez fiers de pouvoir dire à vos enfants, lorsque vous les y emmènerez, que vous avez sauvé ce monument de l'art brut :
Après le fils, parti trop tôt, voici la mère, Françoise Ruban, poétesse de grand talent qui a eu l'amabilité de m'envoyer trois de ses recueils déjà publiés ("Fils de Novembre", "Chorégraphie de Cendres", et "L'âme des marées"), tous les trois magnifiques.
J'avais déjà, début juin 2020, publié "Gris, le ciel en cendres", un très beau poème extrait de son recueil "Chorégraphie de Cendres", et ce matin donc, je me plais à réunir l'enfant et sa mère en bon éducateur et instituteur que je fus, en publiant deux jours de suite leurs poésies. D'autant plus que ce poème que je vous propose d'écouter, intitulé "Ton empreinte", fait très clairement référence, me semble-t-il, à ce fils trop tôt disparu.
Car il y a tout dans ce poème : l'infinie douleur d'une mère, la quête impossible de l'être aimé, le deuil sans fin mais aussi le courage et l'espérance d'une rédemption … et déjà le début du chemin vers la lumière…
Écoutez, religieusement, chers amis, ce très beau et touchant poème de Françoise Ruban : "Ton empreinte"
Bonne journée à toutes et à tous et vive la poésie des auteures (et auteurs) vivants que j'aime dire et soutenir !
Pascal Huvet
Ton empreinte
Quelques pas dans le jardin ont suffi
Mon regard s'attarde
Sur des roses oubliées abandonnées
Les arbres nus dépouillés élancent vers le ciel blanc
leurs ramures décharnées
De rares feuilles s'agitent sous le souffle léger
Mon coeur s'envole s'envole...
C'était un soir d'été
Autour de la table de pierre
Tes cheveux bouclés tes yeux clairs au sourire malicieux
Nous étions tous réunis le vin un nectar
qui faisait pétiller les yeux et les paroles
La pénombre nous enveloppait à la lueur vacillante de la flamme
aux senteurs de citronnelle
Les îlots odorants et fluorescents de l'onagre
-nous l'appelions belle de nuit -
Les rires les paroles éclaboussaient le silence
Nous inventions des utopies
et refaisions le monde...
Solitaire ce matin j'interroge le ciel laiteux
Impassible et sourd
Et comme chaque jour depuis trois longues années
Je me plais à rêver
Et si tout là-haut dans cette immensité infiniment mystérieuse
Un petit prince
Aux yeux rieurs
Aux boucles blondes
Guettait mes promenades matinales...
Par une nuit claire
Scrutant la voûte étoilée
Percevrai-je moi aussi le rire cristallin d'une étoile
Mercredi 2 septembre 2020 à 18:10 - Mis à jour le jeudi 3 septembre 2020 à 8:27
Le quatre septembre la famille Ochs, le père ( chanteur du groupe rue de la Muette) et le fils exposent au château des Izards à Coulounieix Chamiers ! C'est un univers singulier où la sculpture, la photo et la musique font très bon ménage.
Dans la famille Ochs on a tous du talent, héritage génétique sûrement ! Le 4 septembre à 18 heures 30, rendez-vous au château des Izards à Coulounieix Chamiers pour le vernissage de l'exposition de Vincent (le fils) tailleur de pierre, il sculpte et laisse l'observateur identifier à sa guise l'oeuvre ! "Chemin de Pierre et Chemin de Terre".
"Tel père, tel fils" Patrick Ochs propose ses photos "La Passerelle et autres histoires ", pourquoi des passerelles, elles révèlent le souvenir d'un grand-père tué pendant la seconde guerre mondiale sur une passerelle. Il y aura aussi des chansons, Patrick ne peut pas rester muet et nous en sommes heureux
Patrick Ochs a un univers onirique, un ton grave parfois, une voix singulière, une âme bienveillante ! Il est le chanteur du groupe “Rue De La Muette”. C’est à la fin des années 90 que le groupe sortit de sa chrysalide en arpentant les chemins et en se posant sur les scènes du Périgord pour commencer et très vite hors des frontières de la Nouvelle Aquitaine. Patrick Ochs quand vous le rencontrez, vous changez de dimension, vous pénétrez avec aisance dans son univers ! Son aura est un chapiteau de cirque où les expressions sont multiples, comme la photo, c'est lui qui illustre ses pochettes d'album. "
Né à Montréal au Québec en 1973, Jeff Moran (aussi connu sous les noms de Jean-François Moran et Moran) est un auteur-compositeur-interprète, poète et réalisateur actif sur les scènes musicales québécoise et française.
Reconnu pour ses textes, il est l’auteur de chansons figurant sur les albums d’artistes tels que Catherine Major, Daniel Lavoie, La Bronze, Daran, Luce Dufault, Sylvie Paquette et Valérie Carpentier. On a pu entendre certains de ses titres à la télévision, notamment la chanson Ma voix, présentée en ouverture de la 5e saison de l’émission La Voix, diffusée sur les ondes de TVA.
En 2005, il remporte le concours Ma première place-des-Arts en se voyant décerner le premier prix dans les catégories « Auteur-compositeur-interprète » et « Chanson de l’année ». Il reçoit le prix Gilles-Vigneault remis par la SPACQ en 2006. Il est également deux fois lauréat du Coup de cœur francophone de l'Académie Charles-Cros (2008 et 2013).
En 2010, il est nominé au Gala de l'ADISQ dans la catégorie « Auteur-compositeur de l’année ».
Discographie
2016 : Le Silence des chiens
2012 : Sans abri
2009 : Mammifères
2007 : Tabac
Vidéographie
2016 : Chez toi (vidéoclip officiel), réalisation Michel Langlois, Jeff Moran et Tiphaine Roustang
Récompenses
2012 : Coup de cœur de l’Académie Charles-Cros (France)
2008 : Coup de cœur de l’Académie Charles-Cros (France)
2007 : Prix Tremplin Découvertes du festival Les Déferlantes francophones de Capbreton (France)
2006 : Prix Gilles-Vigneault décerné par la SPACQ
2005 : Grand gagnant du concours Ma première place-des-Arts dans les catégories « Auteur-compositeur de l’année » et « Chanson de l’année »
Notes et références
« Moran: le poids de la plume » sur Magazine SOCAN - Paroles & Musique, 30 juin 2016
Doucement la lumière s'efface. Doucement la nuit prend place. Doucement les gouttes de pluie se transforment en neige. Doucement le silence s'installe. Mes pensées s'envolent au loin, encore plus loin. Mes yeux se fatiguent à regarder cet écran. Je m'interroge alors...