crédit photo fruban La Danse macabre, La Ferté Loupière Expo Denis Brénot |
Attendre... dis-tu
Le Temps sans horizon fini
Sans aube et sans crépuscule
Vaste échelle de Jacob
Grimpant dans l'Univers galaxique
Attends-moi
Le Temps torrent dévastateur
Engloutissant en rugissants remous
Les amants lovés au soleil
Allongés sur les roches chaudes
Attends-moi
Le Temps immobile et entêté
Figé dans le silence immuable
Dans une sarcastique indifférence
Devant notre désir galopant
Attends-moi
Le Temps pure imagination des Hommes
Rêvant d'asservir le Cosmos
Pour trouver ces cailloux blancs ou bleus
Et immortaliser dans l'Eternité
Leur pauvre errance
Leur Destinée misérable
Attends-moi
Mais observe donc les arbres les étoiles les fleurs
Regarde leur rythme régulier
Balancier ou sablier au tempo invarié
Regarde
Tout naît autour de toi
Tout meurt et disparaît
Tout recommence
Eternelle mise en scène d'une implacable rigueur au milieu des galaxies
Dont tu ne soupçonnes même pas
Le bouillonnement
Le foisonnement
Torrent en ébullition incessante
Grondements craquements écartèlements
Attends-moi
Comment oses-tu
En mon coeur seul se ressentent les absences
En mon coeur seul surgissent les désirs les émois
En mon coeur seul les nuits sans sommeil
Les larmes étouffées
Les sanglots explosés
Et le Temps se rit de Nous
De notre arrogance présomptueuse
De notre savoir
De notre sagesse
Nous
Débiles chefs d'orchestre dans une Symphonie fantôme
Ecrite sur des feuilles vierges
Que seule notre âme assoiffée
Croit déchiffrer
Quand
Tout
est
par avance
Inscrit
© F.R
le 24 mai 2012
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Protégé par copyright
poème extrait de" L'Âme des marées"
éditions épingle à nourrice
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