imperceptible d'abord
née à l'improviste une douceur - furtive
sous les rayons opalescents
Pépiements d'amour mutin
osés par ce couple de merles
jusqu'alors solitaires
Ici puis là
la terre enflée
livre ses verts secrets - tendrement dressés
vers le ciel en ses voiles bleus
Une fraîche fragrance
annonciatrice de naissance
mûrit sur l'herbe salie
Mes pas s'enfoncent dans un tapis glissant
feuilles mortes non enfouies
En mon coeur
pure et délicate une émotion tremble
prête à fleurir - Enivrée !
Des rêves m'emportent au-delà de ce jardin
Maison bleue de St Cado
isolée sur son ilot
Amour lointain presque à portée de ma main
De l'iode et des embruns
du ressac l'amical rugissement - une présence
Frémissements
comme d'un printemps
Pourtant
L'hiver de mon âme
connaîtra encore et encore chaos et soubresauts
gelées nocturnes de la mélancolie
tristesse des jours de cendre - rétifs
reviendront jusqu'à
l'éclatement des bourgeons
Eclosion devinée espérée
derrière les nuages amoncelés - mais déjà
déchirés effilés légers si légers légers
presque envolés
Buée et rosée
de l'Aurore
F.R
le 03 février 2013
extrait du recueil "L'Âme des marées" publié en octobre 2014
Ed Epingle à nourrice éditions
crédit photo F.R |
© Tous droits réservés
Protégé par copyright
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire