dimanche 25 mai 2014

Poèmes de Jean-Louis Garac "Chansons éphémères"

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"Chansons éphémères", poèmes JL Garac




Photo JL Garac - anémones Nice

N'avez vous jamais entendu de petites chansons tourner dans vos têtes, parfois des airs connus et des chansons branchées et aussi des airs presque oubliés comme ceux d'hier ou d'avant hier, voire des airs d'opéras?

A ces airs connus que l'esprit déforme à peine (il peut aussi changer les paroles par plaisir), viennent s'ajouter des chansons nouvelles, des airs de rien, de petits airs de lumière dont nous sommes les seuls auteurs et dont la musique incertaine ne correspond peut être qu'à notre propre rythme de souffle ou qu'à celui que nous captons du monde extérieur.

Ce sont des invraisemblances, des débris de phrases, des poussières de mots qui se créent et se défont dans les brumes matinales et l'ombre soulevée du trait orange de l'aube, comme dans les infusions du crépuscule, là où les dernières vingt-quatre heures de notre vie se colorent de sens, de regrets et de désirs naissants.

Ephémères papillons de signes! Consonnes et voyelles comme des chaines d'ADN d'une langue à naître! Mots qui ont la fraîcheur d'une innocence et d'une joie, douces ou affirmées, que les réalités nous interdisent de reconnaître la plupart du temps. Pourtant ces mots-photons nous éclairent l'esprit, guident notre coeur, prennent la main de la conscience et peuvent jouer à la bougie de notre conscience.

Chansons en tessons d'ivresse, tristes ou gaies, comme si nous étions toujours en recherche de ce champagne de vie si difficile à trouver, rengaines aussi naïves qu'insupportables, musique pour son chat, son toutou, son orchidée ou son paysage de carte postale, paroles à bébés de quelques mois ou de vingt-cinq, trente et quarante ans ou plus! C'est en fait le premier fil qui vient et qui interroge, et puis on se pique au jeu, on fait quelque chose de ces ébauches de sens et de mots, on y travaille comme le soleil les bourgeons ligneux.

Peut-être faut-il chercher jusqu'aux racines de nous-mêmes, sous la poudre délicate de ces mots et de ces éléments de rythmes, pour enfin retrouver la trace de quelques palais anciens, de quelques figures hors du temps, de quelques mosaïques de poèmes qui nous supportent, nous influencent et font le lien entre ce moment précis de notre histoire et l'immense évanescence que nous retrouverons un jour...

Ne sommes-nous pas peintres de nos émotions, de nos amours, de notre histoire et de ce que nous voudrions voir se projeter de nous? Cette visualisation se dresse et se construit avec toutes les touches des mots dont nous disposons; nous modelons nos visages et nos regards avec leurs mélanges, leurs couleurs et leurs pouvoirs, ce sont nos autoportraits et nos musiques d'être!
Jean-Louis Garac





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