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Engranger la blondeur du fruit
sel et sueur du labeur
Blés couleur de pain chaud
à peine sorti du four et
craquant sous la dent
Tout autour de moi ronronnent
d'étranges et monstrueuses sauterelles
aux ailes vrombissantes
aux carapaces presque irréelles
Adieu coquelicots
gouttes de sang de la terre
Adieu bleuets marguerites
cocardes enrubannées
vagues d'enfance déroulées...
Déjà les gerbes d'or éclosent leurs grappes
se préparant à célébrer
en une cène festive et joyeuse
le repos des hommes de la terre
Des papillons multicolores en un ballet léger
agitent avec élégance leurs ailes
éphémères et graciles
les épanouissent
les referment
sur les pétales mauve des budléias sucrés
Une enivrante brise chaude et odorante
caresse sur mon front
les perles de rosée
Mes yeux se plissent
Les feuillages amis s'élancent fiers
en une mystérieuse chorégraphie
s'écartent avec pudeur et dévoilent
Ton visage
derrière leurs arabesques folles
Ce matin encore
ta photo me souriait
de ce sourire lumineux
pétillant de désir et de vie
- Tu sais comme j'aime ton regard heureux
encadré de boucles folles-
Ce sourire
aux bulles de malice
explose
au plus profond
de mon coeur
Amoureux
Ici
je vis parmi l'ocre et le vert
Là-bas
tes rêves s'éveillent
sur l'infini azur
- Comment pourrais-tu cacher
les reflets de ton âme...
Notre moisson
que sera-t-elle...
S'il y eut de belles semailles
entre les terres brunes
et les vagues sur la dune
Les aléas de la vie
ne les ont pas nourries
Comment maîtriser les vents contraires
comment balayer la noirceur des nuages...
©F.R
le 25 juilllet 2012
extrait du recueil "L'Âme des marées" paru en octobre 2014
Editions épingle à nourrice
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Belle moisson d'ocre et d'azur
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