Un bel article de mon critique d'Art préféré : Cristian Ronsmans ! Et ce, loin des autoroutes officielles de la Critique, où l'on se contente trop souvent d'encenser les artistes connus et "dans le vent". Ces critiques d'Art qui ne sont là que pour entériner des évidences. Certes, Sonia Delaunay est célébre, mais le regard que lui porte Cristian Ronsmans me semble neuf et à des années lumière des sempiternels clichés lus ici ou là.
F.Ruban
*******
Sonia Delaunay, peintre de l’abstraction conceptuelle.
Dans sa conceptualisation de l’abstraction Sonia Delaunay pratique l’abstraction solaire.
L’abstraction solaire nécessite un œil solaire.
Sonia Delaunay avait l’œil solaire.
Mais qu’est ce qu’un œil solaire ?
Il n’est pas sur que l’inspiration poétique, car quelle que soit l’expression artistique, c’est de cela qu’il s’agit, que celle-ci soit exclusivement indexée comme le chakra vibratoire à la seule conscientisation de l’esprit en une fulgurance qui pour l’artiste se traduit dans le temps et l’espace et dans le registre de la technique artistique utilisée.
L’inspiration poétique peut aussi émaner d’un lieu situé entre sternum et nombril qui n’est autre que ce plexus cœliaque que l’on connaît mieux sous le nom précisément poétique de plexus solaire. C’est le coup de poing dans l’estomac.
Trop souvent comme une sorte de relation évidente quand on évoque l’inspiration poétique, certains mettent cette dernière en relation avec une Transcendance qui peut s’exercer dans le champ du Sacré et de ses hautes sphères alors que d’autres la situent dans le champ d’une Immanence dans laquelle le Sacré se serait diluer jusqu’à se confondre avec la force de l’anthropocentrisme.
Mais peu importe, car dans les deux cas, comme dans une sorte de réflexe atavique, ces interprétations de l’inspiration poétique situent celle-ci dans le champ de l’altitude, celle du cerveau que l’on désigne, d’ordinaire, tantôt par notre propre front ou le sommet du crâne quelque fois pour mieux nous faire entendre.
Or cela réduit singulièrement l’origine motrice de l’inspiration à une seule composante purement cérébrale. En ignorant totalement le coup de poing dans l’estomac que nous avons tous un jour ou l’autre ressenti.
D’où il appert que l’inspiration poétique dans sa transfiguration artistique relève en réalité des deux aspects conjugués dans sa formation initiale. L’un ne va pas sans l’autre.
Comme le faisait justement remarquer Merleau Ponty, à propos du troisième œil, celui qui jette un « regard du dedans » et qui voit ce qui manque, l’inspiration ne peut être visible que si l’on tient compte de l’expiration de l’Etre (à la fois l’Etant donné et l’ex-ister qui fonde les sens, essence). (L’œil et l’Esprit. Merleau Ponty, 1964 aux éditions Gallimard)
Cette dualité inspiration/expiration n’est résolue que dans son troisième terme qu’on appelle respiration.
Ce troisième œil n’est, par voie de conséquence, que la solution concrète exprimée par la respiration.
Aussi, quand je dis que Sonia Delaunay avait l’œil solaire, j’entends par là qu’elle avait résolu, peu importe la manière, seul le résultat compte, la conciliation de l’inspiration avec l’expiration.
Sonia Delaunay avait le troisième œil !
C’est donc au-delà de l’œil solaire, une respiration solaire qu’elle nous offre à contempler. Une œuvre avec une très subtile androgynéité qui la rend complète, qui rend notre regard complet et qui nous réconcilie avec nous-mêmes.
Dans sa conceptualisation de l’abstraction Sonia Delaunay pratique l’abstraction solaire.
L’abstraction solaire nécessite un œil solaire.
Sonia Delaunay avait l’œil solaire.
Mais qu’est ce qu’un œil solaire ?
Il n’est pas sur que l’inspiration poétique, car quelle que soit l’expression artistique, c’est de cela qu’il s’agit, que celle-ci soit exclusivement indexée comme le chakra vibratoire à la seule conscientisation de l’esprit en une fulgurance qui pour l’artiste se traduit dans le temps et l’espace et dans le registre de la technique artistique utilisée.
L’inspiration poétique peut aussi émaner d’un lieu situé entre sternum et nombril qui n’est autre que ce plexus cœliaque que l’on connaît mieux sous le nom précisément poétique de plexus solaire. C’est le coup de poing dans l’estomac.
Trop souvent comme une sorte de relation évidente quand on évoque l’inspiration poétique, certains mettent cette dernière en relation avec une Transcendance qui peut s’exercer dans le champ du Sacré et de ses hautes sphères alors que d’autres la situent dans le champ d’une Immanence dans laquelle le Sacré se serait diluer jusqu’à se confondre avec la force de l’anthropocentrisme.
Mais peu importe, car dans les deux cas, comme dans une sorte de réflexe atavique, ces interprétations de l’inspiration poétique situent celle-ci dans le champ de l’altitude, celle du cerveau que l’on désigne, d’ordinaire, tantôt par notre propre front ou le sommet du crâne quelque fois pour mieux nous faire entendre.
Or cela réduit singulièrement l’origine motrice de l’inspiration à une seule composante purement cérébrale. En ignorant totalement le coup de poing dans l’estomac que nous avons tous un jour ou l’autre ressenti.
D’où il appert que l’inspiration poétique dans sa transfiguration artistique relève en réalité des deux aspects conjugués dans sa formation initiale. L’un ne va pas sans l’autre.
Comme le faisait justement remarquer Merleau Ponty, à propos du troisième œil, celui qui jette un « regard du dedans » et qui voit ce qui manque, l’inspiration ne peut être visible que si l’on tient compte de l’expiration de l’Etre (à la fois l’Etant donné et l’ex-ister qui fonde les sens, essence). (L’œil et l’Esprit. Merleau Ponty, 1964 aux éditions Gallimard)
Cette dualité inspiration/expiration n’est résolue que dans son troisième terme qu’on appelle respiration.
Ce troisième œil n’est, par voie de conséquence, que la solution concrète exprimée par la respiration.
Aussi, quand je dis que Sonia Delaunay avait l’œil solaire, j’entends par là qu’elle avait résolu, peu importe la manière, seul le résultat compte, la conciliation de l’inspiration avec l’expiration.
Sonia Delaunay avait le troisième œil !
C’est donc au-delà de l’œil solaire, une respiration solaire qu’elle nous offre à contempler. Une œuvre avec une très subtile androgynéité qui la rend complète, qui rend notre regard complet et qui nous réconcilie avec nous-mêmes.
Cristian Ronsmans
Exposition Sonia Delaunay | Musée d'Art moderne... par paris_musees
http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-sonia-delaunay
Ma chère Nanouchka, je te remercie de l'honneur que tu me fais en publiant cette modeste tribune. J'en suis touché et je m'ébroue de joie. J'en frotterais volontiers mon museau contre le tien pour t'exprimer ma reconnaissance.
RépondreSupprimerTu remercieras aussi Françoise qui à mon sens y est aussi pour quelque chose.
Bises
Cristian
Hé hé.... qui sait ? Il se pourrait bien qu'il y ait une quelconque complicité entre les deux ! Mais que veux-tu, les "bons tuyaux" se partagent de bouche à oreille ! Et cette "modeste tribune" en est un, cela ne fait pas l'ombre d'un doute !
SupprimerNanouchka, me cacherais-tu des choses par hasard. Retournes-tu bientôt voir ton copain "Océan"?
RépondreSupprimer