mardi 24 mars 2015

Des larmes sur les promesses de fruits, de F.Ruban

                         
         



                                       Des larmes sur les promesses de fruits


Aurore aux doigts de plomb
sous le souffle glacial balayée
rafales nordiques cavales  d'Eole
En bouquets d'or jonquilles forsythias
t'invitent pour quelques pas  __   Que
tu ne feras pas

Gonflés les bourgeons poussent leur sève
les nappes fleuries se lèvent
les violettes caressent de parme de rose de bleu
tes narines en éveil  __     Mais
paressent et soupirent tes désirs
Comment te lever et partir

Tendres frémissements du printemps    __  Mais
ce soir-là le ciel flambait et versait
des larmes de sang
La nuit s'installait et
en ses voiles emportait l'âme des innocents
Ne reste au matin qu'une infime lueur

Le poète en quête de Beauté et d'Amour
voudrait embellir les manques
ne plus vivre replié en son égoïste bulle
A l'écoute des résonances du monde
il veut des mots armes des mots paix
il se dresse résiste crie

          Qui l'entend ?


Croire en l'espoir de l'espoir
au possible des possibles

Un

face

aux assassins


©fruban

le 23 mars 2015

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Recueil en cours




crédit photos fruban











                                     

2 commentaires:

  1. J'aime bien une fois de plus cette façon, à nulle autre pareille, que tu as d'écrire et de décrire ton inquiétude, tes angoisses et tes tristesses à l'égard de ce monde qu'on dirait peuplé d'êtres cauchemardesques.
    Et le pire est qu'ils le sont.
    Mais je sens toujours au fond de toi, ce doux parfum de fraicheur d'un éternel printemps sur un improbable retour dont tu t'efforces d'entretenir cette petite flamme vacillante comme les premiers hommes s’efforçaient d'entretenir le feu qu'ils venaient de découvrir.
    Je crois avoir compris ta sensibilité et elle me touche car tes mots et leur agencement dessinent un tableau où bien des couleurs et des émotions se mêlent et s'entrecroisent dans une belle harmonie. Une harmonie précaire, certes, mais tu n'y es pour rien car c'est ainsi que les hommes vivent et meurent.
    Cristian R.

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  2. Bien cher Cristian, tes mots sont également à nul autre pareil. Ils me touchent, m'émeuvent, me font du bien, car tu sais à chaque fois, exprimer au plus juste, ton ressenti sur mes poèmes. Bien sûr, lorsque j'éprouve un besoin de dire avec les mots de la poésie, je ne me rends pas compte de ce qui en sortira. J'ai même souvent peur de ne pas avoir su. Et puis, je te lis, et c'est alors que tu donnes sens... Je t'en remercie du fond du coeur.
    Françoise

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