crédit photo fruban |
Janvier, mois noir, janvier s'achève... Je ne le regretterai pas et lui souhaite bon vent ! Si je pouvais le rayer du calendrier, ou hiberner dès qu'il s'annonce ! On me dira que ce découpage bien arbitraire du Temps est à ignorer, que la Vie et les émotions sont en nous seuls... D'ailleurs, on me le dit et d'ailleurs... j'en ris !
Déjà les jours s'allongent, la lumière a changé, malgré la pluie, le ciel de plomb, les nuages gris sale. La Nature ne m'est pas un simple décor, elle m'abrite en elle, je lui appartiens et la ressens au fond de moi. Tous les rationalismes du monde n'y pourront rien changer ! J'ai besoin pour me nourrir, pour respirer, de la sève qui monte et chasse les mélancolies. J'ai besoin de ces frémissements qui me disent : envole-toi, laisse derrière toi les noires idées de l'hiver en ton coeur !
Certes, il est possible de pleurer et de souffrir sous un soleil de plomb... La Nature est impuissante, mais elle berce et caresse de son mieux, lorsque tout renaît et fleurit et mûrit... Le coeur s'en imprègne, se réchauffe, se gorge d'espérance, et même les nuits me paraissent plus câlines.
Ecouter battre le coeur de la Nature, accorder mes pulsations à ses cycles, n'interdit pas de penser, réfléchir... avec lucidité, esprit critique (et auto-critique !)... connaître les règles de la société des Hommes !
fruban, le 31 janvier
© Photo que m'a offerte Didier, inspiré par mon texte, accompagnée de ces mots :
"Février à Vézelay...
Tel un Janus bifrons : un paysan tourné vers le feu et le passé, et un vers la "primavera" (la jambe dénudée) vers le futur..."
Janus horribilis. Cristian
RépondreSupprimerOui, et j'aime beaucoup le symbolisme des sculptures de la basilique de Vézelay. La photo de Didier est très belle. Merci de ton passage cher Cristian !
SupprimerTout ce que tu écris est très beau et me touche toujours .Oui la lumière a changé ! La poétesse fatiguée et ô combien éprouvée, peut à présent porter son ciel ! La nature t’habite comme tu habites la nature. Tu exprimes si bien ce ressenti toi qui parle aux feuilles de ton jardin. Et lorsqu’on est en communion avec la nature, comme tu l’es, la souffrance est diminuée, pacifiée, évacuée même. Le temps est suspendu, comme en méditation (mindfulness) où l’on est présent à l’instant, à notre inspir/expir . Tu peux être dans cet état d’harmonisation où le fluide de la Vie, coule dans tes veines comme une perfusion d’Amour. Ton être est harmonisé, relié au grand Tout et tu peux « écouter battre le cœur de la nature « . Cela s’appelle la phytospiritualité . MFZ
RépondreSupprimerTes mots me touchent chère Marie-Flore et je suis émue... Ecouter battre le coeur de la Nature est effectivement essentiel pour moi. Un refuge, une amie, une respiration, une inspiration. Tant d'autres choses ! Mille merci ! Je t'embrasse
Supprimer