"Naître au monde entre révolte et utopie
Écrire. S'écrire.
N'être plus qu' horizons et cormorans."
Elie
J’écoute l'immuable cliquetis sonore de touches inanimées qui berce les silences de mots abandonnés, de ceux laissés pour compte, de lettres esseulées dont les blessures rares à l'étoffe de peau, labours de mémoire, fleuries de mots, de mots tout simples, de mots désargentés, des mots de pauvres gens, où les grandes émotions se fardent de pudeur, leurs nudités appauvrissent les peurs, et éclaboussent de clarté les plus profondes abysses quand trépignent nos cœurs fatigués, fiers et entêtés les ailes déployées tout au bord de l'abîme.
Un vent frais souffle sur nos vies de labeurs,
un bouquet de lumière à l’arôme de fleurs,
des éclaircies sereines dans ta main de Septembre:
-mets ta main sur mon cœur.
-entends-tu le tambour qui rythme les saisons
faisant jaillir l'aurore d'un jour inanimé,
un pays sous tempête, un lieu désaffecté?
J'habite dans mon corps,
j'ai conquis tout l'espace,
des racines au ciel.
Et dans chaque recoin,
je cherche ta présence
qu'ébranle le silence
qui obscurcit mon ciel
quand l'acide du temps
de ses morsures fauves
réclame ton soleil.
Mon rêve
est né
entre mémoires
inutiles
et celles inachevées.
Elie
le 13 juin 2018
© tous droits réservés
j'ai rêvé d'horizons, d'océans,
de nuits insondables
et de retours
de retour vers les eaux
de retour vers ta peau
et de nuées d'oiseaux
se mirant depuis les hauts plateaux
dans des eaux amniotiques
je suis la déchirure
l'envers du décor,
un cri d'amour
une cicatrice
et lui, lui
se diluant
à l'infini
dans des abysses extatiques...
3 avril 2018
photo du Net |
nuit des rites
nuit orphique
d'une éclipse de lumière
émerge
la voix du poème
pour rendre à l'amour
l'absence de jour
au delà
des ciels, des soleils,
des satellites aveugles
lourds de chairs
d'humus et de mers
dans une orgie de lumière
en quête d'un nouvel archipel
le silence s’invente une autre dialectique
par mille et mille viendra le vent...
le souffle, son enfant.
des millions de ciels à venir
et tout autant de soleils
prophétisent de nouveaux horizons,,.
depuis les hautes altitudes
les sentiments
puisses-tu être mon ange
le souffle de l'espace
l’âme du vent
redevenir la ligne
la ligne d'horizon
et derrière
-tellement-
de rêves
de vagues de lumières
de mots à l'unisson
redevenir la ligne
la ligne de tes mains
l'encre d'un poème...
...
puisses-tu être mon ange
le mouvement
le souffle de l'espace
l'âme du vent"
Traversée d'errance
de pierre et d'arbres
de migrations d'oiseaux
de plumes et de peau
depuis l'inerte au vivant
depuis le souffle au vent
un cri d'oiseau dans l'éclat
du premier matin
fait écho au silence
mélopée de pierre
traversée d'errance
traversée de vie...
l'infini coule à travers l'arbre
Je me perds en vol de nuit
pour un effluve de romance,
une idée de l'infini et puis une autre
de la France.
En apnée
Ce vertige qui me hante ...
Ciel d'oiseaux
terre d'éther
mer des nues
Pierre solaire
couleur de mousse
Zèbre de quartz
arche de lune
Mémoire...
" Unakite "
photo du Net |
cette nuit-là
mots -et-
notes incendiées
à colorer de rêves délavés
l'absence des étoiles
j'entre dans la nuit
-et-
je me veux silence
à toi, à nous,
-mon amour-
à l' aube flamboyante
sous ma peau de cendres
en transparence
la lueur d une étoile
naissante
dans le noir,
l'espoir
je viendrai avec ma révolte,
mon cœur amoureux
tutoyer les anges
et conquérir les dieux.
j'ai poussé comme un arbre
attendu par le ciel...
- où vont les étoiles quand elles meurent ?
- dans les recoins de nos rêves chrysalides; elles sont partout éparpillées comme des pluies en transparence de cendres illuminées...
il est un parterre d'étoiles
sur les vertèbres du ciel
quelques traces d'amour
sur les parois du monde
J'aurais voulu ...
t'écrire un ciel gorgé de lumière,
un paysage plein et clair
de sentinelles alanguies,
de romarin et de bruyère...
dessiner autour de tes doigts, toi,
des gouttes d'eau en forme de rêves
sous tes paupières de cobalt, toi,
il y a toujours une comète,
un battement de cœur, toi,
dans l'urgence d'une tempête...
au plus noir
du noir de la nuit
grandes étoiles,
sombre beauté
comme autant
de soleils habités
madones lumineuses
dans le creuset du ciel
ô compagnes, oracles
destinées
naître dans un cri
écho perpétuel
tendu vers l'infini
naitre d'un désir violent
de bouleversements.
depuis l'autre
versant des
temples ensoleillés
la chevelure déifiée
d'une comète mystique
écrit sa poésie
en lettres sibylliques...
Où vont-ils ces soleils qui tous les soirs s'effondrent
leurs longues solitudes habillent l'infini
où vont-ils ces soleils essoufflés criant leurs espérances
et s'inclinant toujours dans une lente agonie
les horizons perdus accueillent le silence
au cœur de la lumière s'écrit la poésie
un soleil qui se meurt devient un incendie
et laisse en souvenir quelques étoiles filantes
comme un écho d'amour murmuré à la nuit
les soleils du futur ont un parfum d'enfance
qui s'en iront mourir au bout de l'infini
...
et les hommes perdus
de leurs plumes d'errances
jettent au ciel endeuillé
l'exil des galaxies.
le cœur en équilibre
tantôt l'or,
tantôt la pluie
disparut un certain soir de décembre
dans le fracas d'un incendie ...
le soleil nous fut tendre
la nuit...une amie
au plus près d'un visage
des horizons lointains
ton œil comme un calice
ourlé de velours noir
étale, magnifique
oraison et espoir
puisqu'une étoile apatride
dans son ultime ciel
grignote les nuits sombres
en chimère de soleils
Face à Face
parole et silence
l'être-
l'absence
l'écrire-
la présence.
mots épars
écrire- le souffle
s'écrire-l'instant
vision prophétique
du devenir
l'être poème
du dehors au dedans
réhabiliter le néant
après le silence
le firmament
Elie
Textes et photos Elie B - Céliande
(sauf deux photos prises sur le Net)
© Tous droits réservés
(sauf deux photos prises sur le Net)
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